Alors que la réception de Rodez a confirmé il y a une semaine les difficultés grenobloises dans l’utilisation du ballon, celle de Bastia, ce samedi devrait poser, la même problématique. Face à des Corses qui vont probablement évoluer en bloc bas et « attendre », comment le GF38 peut-il procéder ?

« Aujourd’hui, dans le football moderne travailler contre un bloc bas c’est le plus dur. C’est un défi pour nous ». Manu Perez résume parfaitement la situation avant un GF38 – SCB qui va valoir cher dans la course au maintien.

Grenoble prend en ce moment plus de points loin du Stade des Alpes, en laissant les clés du jeu à l’adversaire et en opérant en transition. Contre une équipe de Bastia solide et n’a aucune raison de sortir, il va pourtant falloir performer sur attaques placées pour trouver l’ouverture.

L a question est « comment ». Après la purge face au RAF on a au moins le sentiment que cela ne peut pas être pire… « Il faudra plus de qualité technique, c’est une évidence », espère de son côté Vincent Hognon. Face à de la densité, ce sera effectivement une nécessité, d’autant que Grenoble va devoir se passer d’un de ses rares éléments capable d’éliminer en un contre un, Mamadou Diallo s’étant gravement blessé lors du dernier entraînement de la semaine.

Mais cela ne sera qu’un ingrédient. Pour déséquilibrer Bastia, le GF38 va surtout devoir à un moment, à des moments, se mettre lui-même en « danger ». « On a toujours envie d’être équilibré mais quand on a envie de déstabiliser une défense renforcée à un moment faut se déséquilibrer. Et dans le déséquilibre, il faut réussir à rester organisé », précise Hognon qui attend notamment plus de ses pistons, « mais tous les joueurs doivent élever leur niveau ».

« Avoir des intentions de faire mal »

Une analyse partagée par son milieu de terrain Manu Perez. Ce dernier avait d’ailleurs pu voir des tribunes les lacunes face à Rodez. « Il faut que l’on soit plus entreprenant, qu’on ait des intentions, des initiatives de faire mal. Qu’on y arrive ou qu’on n’y arrive pas, il ne faut pas que l’on ait le frein à main. »

On est là plus dans un registre mental, sur une question de volonté. La confiance et les points pris depuis une semaine vont sans doute pouvoir libérer les Grenoblois. Mais il ne faut pas s’attendre non plus à ce qu’ils partent à l’abordage, chaque point continue de compter dans leur situation. De la folie, mais de la folie contrôlée, pourrait-on résumer.

Ce sont d’abord des aspects « simples » du jeu qui vont devoir être mis en place. « S’il y a des 2 contre 1 à prendre sur les côtés, il faut les faire », pour Perez, d’enchaîner. « Des frappes à 20m, 30m qui ne donneront peut-être rien sur le moment mais qui plus tard feront sortir un défenseur, ce qui fera gagner un peu d’espace. Cela peut être aussi du jeu combiné, de la vitesse… »

Le milieu de terrain conclut sur le sujet plein de justesse. «  On était un peu plus entreprenant dans la transition à Pau, si aujourd’hui on peut l’être un peu plus dans la transition et dans l’attaque placée… »

Un « un peu plus » qui veut finalement dire beaucoup. Grenoble reste convalescent et dans une situation fragile. La manière n’est pas encore la priorité, les acteurs ont été clairs sur le sujet. Mais en avançant pas à pas, en apportant ingrédient par ingrédient, les coéquipiers de Brice Maubleu vont devoir malgré tout davantage l’appliquer.

Pour bousculer cette équipe de Bastia et se réconcilier avec un public du Stade des Alpes qui a très peu apprécié la rencontre face à Rodez, déjà. Mais surtout parce que Grenoble ne pourra pas toujours compter sur des clean sheet laborieux et des exploits devant pour ramener des points sur cette fin de saison.

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