Globalement décevant dans le jeu et dans les résultats, le Grenoble Foot 38 version Olivier Guégan est toutefois, à mi-parcours, loin d’être enterré dans la course à l’accession en National. Ses deux dernières sorties, face à Raon (3-2) et chez le leader ponot (1-1), sont même rassurantes : l’équipe progresse. Mais elle devra rester dans cette dynamique pour s’éviter une nouvelle désillusion.
Le point chiffré :
Après 14 journées, Grenoble est classé 3e avec 28 points à égalité avec Villefranche et à 4 points du Puy. Le GF38 compte 8 victoires pour 4 nuls et 2 défaites. Il a inscrit 19 buts, ce qui en fait la 6ème attaque, et en a encaissés 11, ce qui en fait la 3e défense.
Des promesses offensives non tenues
Edwin Maanane (Reims, L1/CFA2), Florian Sotoca (Montpellier, L1/CFA2), Raphaël Gherardi (Colmar, National), Nicolas Belvito (Colmar, National). Sur le papier, le recrutement estival offensif isérois est excellent.
Les matchs de préparation, avec 10 buts inscrits en 4 rencontres, laissent entrevoir un potentiel plus qu’intéressant. Nicolas Belvito, qui a fait les beaux jours du Red Star ou de Colmar lors des années précédentes, impressionne alors déjà par son efficacité.
Quatre mois et demi plus tard, Grenoble n’a que la 6ème attaque de sa poule avec 19 buts inscrits. Comparativement, après 14 matchs, l’équipe de Jean-Louis Garcia avait trouvé le chemin des filets à 24 reprises l’an passé, celle d’Olivier Saragaglia à 23 reprises il y a deux saisons.
Un bilan maigre, symbolisé par les trois petits buts (dont deux pénaltys) inscrits par Belvito en championnat. Peu de buts, encore moins de passes décisives : seulement 7 dont 3 lors des deux dernières journées.
Pour Olivier Guégan, qui « s’amuse » à décompter le nombre d’occasions obtenues par son équipe, c’est avant tout un problème d’efficacité. Un constat réel mais qui occulte les difficultés dans l’animation offensive d’une formation que l’on voit trop souvent abuser de longs ballon. Après 14 journées, aucun système définitif ne semble non plus se mettre en place. Sotoca, vrai (et bon) joueur de couloir, n’a pas son pendant côté gauche où Gherardi, qui a le plus souvent occupé le poste, ne peut pas exploiter au maximum ses qualités.
L’axe isérois manque pourtant justement d’un créateur (qu’il soit appelé/positionné 8, 10 ou 9,5), capable de mettre le pied sur le ballon pour faire remonter le bloc ou de faire la différence technique dans les 35m adverse.
Plus qu’un buteur (Maanane et Belvito ont très largement le niveau CFA, sauf départ recruter à ce poste reviendrait plus à empiler que renforcer), c’est peut-être ce poste là qu’il faudrait combler pour résoudre les difficultés offensives rencontrées.
Du retard à l’allumage
Si le parcours du Puy est remarquable, attention toutefois à ne pas mettre les Ponots sur un piédestal. A la trêve, le bilan du GF38 version JLG était ainsi meilleur l’an passé, celui du Grenoble de Saragaglia équivalent il y a deux ans. Avec la conclusion que l’on connait dans les deux cas.
Ce sont surtout les Grenoblois qui sont en-dessous de ce qu’ils avaient fait ces deux dernières saisons. Et le plus inquiétant, c’est que leur bilan peut même être considéré comme flatteur avec certaines décisions arbitrales pas malheureuses et une capacité à se sortir de situations mal embarquées dans les dernières minutes, gros point positif au demeurant. Les trois points ramenés de Lyon sont ainsi quasi miraculeux.
Si c’est peut-être là que se fera la différence en faveur du GF38 cette année, attention toutefois à ne pas voir cette « réussite » s’inverser. Le nul concédé au Puy sonne ainsi comme une piqûre de rappel. Grenoble ne dispose pas d’une marge suffisante pour « gérer ». Les mauvais résultats face à des mal classés (défaite à Andrézieux, nul contre Yzeure) le rappelle également.
Pour monter il faudra faire une meilleure seconde partie de saison. Chaque petit point laissé en route pourrait donc coûter très cher…
Strasbourg et Consolat sont montés avec un moins bon bilan à mi-parcours ; La Duchère avait 4 points de retard sur Grenoble après 14 matchs l’an dernier. Autant d’exemples à suivre pour Hugo Cianci et ses coéquipiers.