Nous avons pu avoir un long échange avec le gardien et capitaine du Grenoble Foot 38 Brice Maubleu il y a quelques jours. L’occasion de revenir sur l’entame compliquée de saison du club isérois, qui va désormais mieux depuis quelques semaines, mais aussi sur la situation personnelle du joueur, son adaptation au système Jacobacci et son futur.

Brice, est-ce que depuis quelques semaines, c’est (re)devenu plus agréable d’être gardien du GF38 ?

Oui, c’est plus agréable d’être gardien et joueur du GF38,déjà parce qu’on gagne des matchs (sourire) ! Et puis sur mon poste aussi parce qu’on prend beaucoup moins de buts, qu’on concède moins d’occasions. En début de saison on concédait entre 15 et 20 frappes par match là sur les deux derniers on n’a pas concédé d’occasions. Dijon, on va enlever ce match parce qu’ils ont frappé 25 fois au but et qu’on a pris un peu le feu. Mais c’est quand même beaucoup mieux depuis quelques semaines. On vient de passer dans la première partie du tableau et on commence à rattraper le retard qu’on avait engrangé jusqu’à la 5ème journée où on marque notre premier but et on remporte notre première victoire.

Paradoxalement tu as moins l’occasion de briller et nous moins l’occasion de valoriser tes prestations qu’en début de saison où tu prenais pourtant beaucoup plus de buts… Peut-on dire d’ailleurs que tu as fait un « meilleur » match contre le Paris FC (0-4) que contre Dunkerque (1-0) ?

Dunkerque c’est je crois le premier match où il n’y a pas eu de frappes cadrées de l’adversaire. Moins l’occasion de briller c’est certain. Mais déjà c’est mieux, cela veut dire que les résultats sont là. Après ce n’est pas parce qu’il est moins sollicité qu’un gardien fait « moins » son travail. Il y a tout ce qui est commandement, il y a couper les actions dans les sorties, les interceptions, il y a le jeu de relance… Des choses qu’on voit peut être moins mais qui font tout autant partie du travail.
C’est sûr qu’en début d’année quand on jouait le Paris FC ou Auxerre j’étais davantage sollicité sur des choses plus visibles.

Le Dauphiné Libéré avait titré « capitaine abandonné » après Toulouse de mémoire. Est-ce que toi, en début de saison, tu as eu un sentiment d’ « abandon » ?

Non. Je pense juste qu’on n’était pas au niveau, à notre niveau, lors de ce début de saison. J’avais dit à l’époque qu’on était prêt. Mais on n’était pas prêt par rapport au PFC. Ils étaient plus en avance que nous et de notre côté on était encore en reconstruction. En début de saison on se cherchait un petit peu. Quand on voit nos matchs de préparation, mis à part Villefranche on n’a rien gagné et on n’a pas beaucoup marqué. On avait des difficultés. Alors que la saison d’avant on avait tout gagné et pas pris un seul but.
Il faut aussi rappeler qu’on a joué tout de suite des grosses équipes. Le Paris FC est un habitué des départs canons. On a joué Auxerre, Sochaux, Toulouse… tous les gros et en plus à l’extérieur. On a pris quelques scores lourds, c’était compliqué pour tout le monde.

Est-ce qu’à un moment tu te dis que la saison va être galère ?

Forcément. Il me semble que je l’avais dit après Auxerre, où on restait sur 7 buts encaissés et pas un de mis après les deux premières journées : il fallait faire le deuil de la saison écoulée. Se dire qu’on arrivera peut être pas à faire 4ème. Après ces deux matchs on avait pris un coup derrière la tête et on avait les oreilles qui sifflaient. Après Auxerre on savait en plus qu’on ne jouerait pas « chez nous » puisqu’on avait encore un match à domicile délocalisé à Gueugnon. Cela faisait beaucoup de choses à digérer d’un seul coup : un gros calendrier, pas de matchs au Stade des Alpes, prendre des valises, des joueurs avec des envies de départ, des joueurs qui arrivent… Un nouveau cycle qui commence… Un petit peu comme il y a deux saisons. Bien sûr qu’on se posait tous des questions en début de championnat. Et puis on avait le sentiment que dès qu’on prenait un but c’était fini : on marquait pas, on n’arrivait pas à presser correctement les équipes, on n’était pas bien en place.

« On avait les qualités pour rêver »

Est-ce que de ton côté tu as un peu ressassé dans ta tête cette non montée en Ligue 1, en mode « occasion unique qui ne se représentera peut être jamais » ?

Il y a eu quelques regrets et on y pense, forcément, en se disant qu’on est « passé à ça », mais j’ai essayé de me relancer tout de suite. Il y a ce penalty à Toulouse que je repousse après 30 secondes de jeu mais ils parviennent à marquer en deux temps. On se dit toujours dans ces cas là « et si j’avais réussi à garder mes buts inviolés un peu plus longtemps… ». On sait de toute façon en Ligue 2 que quand tu ne finis pas dans les deux premiers, c’est assez dur de faire l’exploit de passer les barrages. Mais pour moi on avait franchement les qualités pour rêver. Tout le monde a évolué à son meilleur niveau. Il faut justement se baser sur ça pour repartir, en essayant pourquoi pas d’encore de faire mieux.

C’est pour ça que le terme de surrégime a pu t’agacer ?

(Sourire) C’est vrai que c’est un terme qui a été pas mal employé par certains observateurs. Cela voudrait dire que tous les joueurs étaient à leur maximum et ne pouvaient pas donner mieux. Je pense qu’on peut encore donner mieux. On le voit là alors qu’on est reparti, sur la charnière Adri et Loïc qui continue à être solide, qui marque des buts. Yoric qui continue à marquer, Florian Michel qui s’impose de plus en plus… Je ne vais pas tous te les citer mais je n’ai pas le sentiment que tous les gars soient loin du niveau de l’an passé, au contraire. On peut même sans doute encore faire mieux mais on a pris un peu de retard.

Comment tu as vécu le départ de Philippe Hinschberger ?

Je ne vais pas m’attarder parce qu’on m’a déjà souvent posé cette question mais surpris sur le coup mais au final un entraîneur c’est comme un joueur, peut être qu’après une bonne saison il peut se dire que c’est le bon moment pour partir, de ne pas faire une année de trop.
Ce sont des choses qui arrivent, c’est le sport de haut niveau on sait que ça change vite. Ca a surtout un impact pour le nouvel entraîneur qui arrive parce que c’était pratiquement la reprise et qu’il a moins de temps pour préparer la saison mais pas pour nous joueurs. Avec Olivier Guégan c’était plus « brute » à la limite.

Pour caricaturer un peu vous êtes passés d’un entraîneur un peu copain à un entraîneur qui me semble un peu plus froid, un peu plus distant. Est-ce qu’il y a eu une adaptation, des difficultés d’adaptation à cette nouvelle ambiance… Comment avez-vous vécu les premières semaines ?

Tu as raison il y a un petit temps d’adaptation. Ce sont des habitudes que tu avais avec ton staff et là tu changes mais comme avec de nouveaux joueurs il faut du temps pour apprendre à les connaître pour être bien avec eux. C’est plutôt un entraîneur qui est sur le travail donc faut se remettre dedans et essayer d’avoir des bons résultats avec ses méthodes, essayer de l’aider aussi.

Cet été j’ai entendu à quelques reprises le mot « perdu ». Est-ce que tu penses que la transition a peut être été un peu trop brute pour intégrer les changements voulus, sur le plan tactique ou sur la préparation physique notamment ?

Perdu, tu veux dire perdu sur le terrain ?

Oui.

Comme je t’ai dit tu as tes habitudes, il a fallu un peu apprendre de nouvelles choses, changer un peu notre jeu.

« Peut-être qu’on s’est un peu braqué effectivement »

Se braquer est sans doute un terme un peu fort mais est-ce qu’on se demande, quand on est joueur, pourquoi un entraîneur veut tout changer alors que les résultats étaient bons dans le système précédent ? Je pense notamment à l’aspect défensif puisque vous étiez 2ème meilleure défense de Ligue 2 l’an passé et qu’après deux journées tu as déjà dû aller chercher 7 fois le ballon au fond de tes filets.

Je vois ce que tu veux dire mais c’est compliqué à exprimer. Quand tu fais un sport à haut niveau, un sport collectif notamment je pense que tu as tendance parfois à chercher des excuses et à te défausser : ça peut être la tactique, ça peut être la faute d’un tel parce qu’il ne marque pas un but, ça peut être la faute du gardien parce qu’il prend trop de buts, du milieu parce qu’il est pas assez agressif etc. Donc oui à un moment tu te demandes forcément pourquoi ça marchait l’an passé et que là ça ne marche pas, qu’est ce qui a changé ? Au final plein de choses : le nouvel entraîneur bien sûr, des nouveaux joueurs, des envies de départ, pas notre stade, calendrier compliqué… Il y a eu tout en fait. Peut être qu’on s’est un peu braqué effectivement en première partie de saison au vu des résultats.

La première trêve a semblé être un vrai tournant, presque une rupture, aussi bien dans le jeu, avec un visage à nouveau séduisant, qu’en matière humaine avec un Jacobacci que j’ai par exemple senti d’apparence plus détendue… Vous avez profité de ces quelques jours pour parler entre vous et remettre les choses à plat ?

Après cette trêve tout le monde s’est remis dans le droit chemin. On a parlé tactique avec le coach, il nous a interrogé sur comment on voulait jouer, il nous a mieux expliqué ce qu’il voulait. On a tous fait un pas dans la direction de l’autre. Comme on le disait c’est parfois la solution de facilité d’aller chercher un coupable. Je pense qu’on s’est tous remis en cause lors de cette trêve et aujourd’hui on voit que l’équipe va mieux, on commence à affirmer notre style. Je pense qu’on est à notre place.

Ca veut dire que le GF38 est un « 9ème de Ligue 2 », place à laquelle il a terminé les deux premières saisons depuis son retour, ou on ambitionne quand même un peu mieux quand on est joueur à Grenoble ?

Maintenant qu’on est lancé et qu’on a réglé les soucis qu’on avait d’ego, de tactique on espère forcément mieux… Depuis notre retour en Ligue 2 les mois de novembre et décembre on carbure en général. Mais on joue toujours le maintien, on n’a pas les points et ça reste serré. On sait qu’en janvier on va rejouer les Auxerre, les Toulouse… on verra à ce moment là les progrès qu’on a fait.

MJ ne donne pas l’impression d’être très « grenoblo-compatible » de prime abord mais semble tout de même plus épanoui depuis ces dernières semaines. Est-ce que ce sont des choses que vous pouvez ressentir ou auxquelles vous êtes sensible vous au sein du groupe ?

Il parle bien français mais il ne connaissait pas la France, il ne connaissait pas le club, il avait forcément besoin d’un peu de temps à lui aussi pour s’adapter à son nouvel environnement. Les résultats ont aussi aidé forcément mais je pense qu’il y a eu aussi des efforts faits des deux côtés pour permettre une intégration un peu plus importante.

Tu disais plus tôt que vous pouviez encore « donner mieux ». N’est-ce finalement pas avec ce type de coach, qui part sans a priori sur vous, qui n’est pas spécialement proche et qui arrive avec de nouvelles méthodes que vous pourrez plus facilement franchir de nouveaux caps ?

Si je pense. On a à apprendre de tout le monde et cette année il faut profiter pour apprendre de ce qu’il a à nous donner et si on a des résultats ça sera encore mieux.

A titre personnel, alors que tu as gardé le même entraîneur des gardiens, qu’est ce que le changement de coach t’a apporté ?

Le coach cette année demande au gardien de pas mal relancer, de jouer court. Les 6 mètres on les dégage très rarement par exemple, on essaie de les jouer. On est sollicité sur du travail tactique ce qui était plus rare les années précédentes. Il trouve que tous les 3 (avec Salles et Bourdelle, ndlr) on a un bon jeu au pied donc il a envie qu’on soit actif dans le jeu offensif. Il veut qu’on joue, même quand parfois il y a du monde devant la surface. Là dessus il a ses idées, c’est super. Il nous fait confiance.

C’est une demande qu’il a effectué dès le début de saison ? J’ai le sentiment, peut être à tort, d’avoir vu des premières rencontres très restrictives au niveau des intentions de jeu.

Je pense qu’il a aussi pris confiance en nous au fur et à mesure. Il ne nous connaissait pas, il nous connaît mieux, il connaît mieux Adri et Loic, les qualités et les défauts. Il essaie de tirer le meilleur de ses joueurs par rapport aux profils qu’il a. On a aussi pu travailler à l’entraînement sur un temps un peu plus long.

Est-ce que tu as été surpris par le passage à 3 derrière et on s’interroge souvent sur les défenseurs ou les milieux mais pour un gardien, ça implique quoi ?

C’est sûr que la première fois qu’on l’a fait c’était un peu surprenant. Juste avant Toulouse on avait gagné contre Nîmes et on a pourtant changé. En plus on en prend 4 et si on en prend 8 c’est pareil (sourire). Après c’était peut être un match où tester parce qu’on n’avait rien à perdre. Maintenant ça marche. On avait déjà joué comme ça en National et ça avait bien marché.

Pour ce que ça change, il y a toujours un peu de sécurité en plus parce que tu te retrouves la plupart du temps avec tes 3 défenseurs. Tu te fais moins percer dans l’axe, tu prends moins des contres. Donc quand c’est bien en place tu es moins inquiété dans l’axe surtout.Je joue peut être un peu plus haut qu’avec une défense à 4 avec Adri et Loic qui montent pas mal. Dans la relance on touche un peu moins de ballons.

Plus de sécurité mais surtout pas moins de vigilance et de concentration…

Contre Dijon on a joué à 3 derrière et ils ont frappé 25 fois au but (sourire). Donc oui on reste tout autant vigilant. Mais là le système commence à être bien assimilé. Mais c’est bien aussi de pouvoir jouer dans plusieurs systèmes différents.

En terme de placement de tes défenseurs tu interviens ou cela se fait naturellement ?

On le travaille bien sûr pour que cela se fasse le plus automatiquement possible mais on communique toujours beaucoup. C’est pour ça qu’il ne faut pas cantonner le rôle du gardien à faire ou pas des arrêts. Arnaud (Genty, ndlr) est assez exigeant là-dessus en plus. Comme il le dit on peut éviter de concéder des occasions juste en parlant, en annonçant prends la place d’un tel, toi ressers dans l’axe.. Ca je le fais depuis longtemps.

Est-ce que tu regardes tes statistiques dans le détail après un match ?

Non on ne le fait plus. Avant on le faisait, on faisait même des vidéos mais on a arrêté. Ca m’apportait mais maintenant cela ne m’apporte plus, je travaille sur le terrain. Les joueurs ont chacun leur fiche de combien de temps ils ont couru etc moi je regarde les clean sheet ça me suffit (sourire). Tu le sais quand tu as fait un bon match. Tu peux être numéro 1 dans le nombre d’arrêts mais une frappe à 30 mètres que tu ramasses sans problème c’est comptabilisé comme un arrêt. Contre Dunkerque je peux faire 100% de passes réussies mais qu’avec des passes à 3 mètres.

Est-ce que tu estimes que tu peux toujours progresser, et si oui sur quel(s) domaine(s) ?

Partout ! Même physiquement. Dans deux semaines j’ai 32 ans, ça sera mon 250ème match avec le GF38 à Valenciennes, à Caen j’avais fait mon 100ème match en Ligue 2 (dont 8 à Tours). Mais je pense encore pouvoir progresser au niveau de ma condition. J’espère encore être plus décisif. Tout ce qui est lecture du jeu maintenant je me sens bien. Contre Caen par exemple j’ai pris beaucoup de ballons en profondeur.

« Je pense avoir trouvé quand je veux m’arrêter »

Par contre sur les penaltys ça risque d’être plus difficile de faire mieux que l’an dernier…

(rires) Effectivement ! Arnaud avait fait des recherches et on était dans les meilleurs % d’Europe.

Tu te sentais habité d’une force spéciale, sur celui d’Auxerre notamment en fin de saison qui vous envoie presque assurément en barrage ?

A Auxerre il aurait pu tirer où il voulait il aurait pas marqué (rires). C’est vrai qu’après 3-4 on se sent fort et puis ça joue sans doute aussi sur le tireur quand il sait qu’il y a un gardien en réussite en face. Il y a quand même des regrets sur ceux contre Clermont et Toulouse en fin de saison que je repousse dans un premier temps mais qui sont quand même convertis, surtout qu’ils avaient de l’importance.
Après dans les penaltys, contrairement à ce que pouvait dire Alain Fessler à une époque, j’ai toujours eu des bonnes statistiques. En CFA l’année de la montée avec Guégan j’en sors pas mal. En National j’ai été nul par contre il y a du en avoir 2 dans la saison et j’en ai pris 2 et après ça c’est plutôt bien passé.

Tu disais que tu allais sur tes 32 ans, tu es sous contrat jusqu’en 2024 donc ça te fera 34 ans, presque 35 à l’issue de celui-ci. Est-ce qu’aujourd’hui, dans ton esprit, il s’agit de ton dernier contrat ?

Je réfléchis. Je pense avoir trouvé quand je veux m’arrêter. Mais là je suis en forme physique. Jeune j’avais beaucoup de problèmes de dos et là physiquement je suis meilleur qu’à 20 ans. Franchement j’espère jouer encore après. On verra, ça peut aller vite dans un sens comme dans l’autre. Si les ballons deviennent plus compliqués à aller chercher je me poserai des questions mais pour l’instant ce n’est pas trop le cas.

C’était ta meilleure saison l’an passé, si on oublie la blessure qui t’a éloigné des terrains quelques semaines ?

Je pense que c’est la saison où j’ai été le plus décisif et peut être le plus complet. En National j’étais vraiment content aussi. Mais l’an dernier par rapport au contexte de la saison, les résultats pour moi c’est ma meilleure saison.

Tu penses quoi de ton début de championnat ?

J’ai pris trop de buts. On en a déjà pris 18 quand l’an dernier je crois que j’en ai pris 22. Donc déçu à ce niveau là mais sinon plutôt content de ce que je fais. Avec l’âge il y a moins d’erreurs aussi mais c’est le lot de la plupart des gardiens.

Le but « gag » à Caen est un lointain souvenir ?

Je m’attendais à avoir une petite banderole à Caen mais je me suis même pas fait charrier. Mais on sait que ça va parler pendant une semaine puis que les gens passeront à autre chose. J’en rigole un peu. Ma femme m’a dit « tu marques pas hein » (rires).

« On est à la croisée des chemins »

Tu sais qu’une des dernières choses que j’aimerais vivre avec le GF38 c’est de te voir marquer un but…

(rires) J’aimerais bien ! J’ai failli il y a deux ans à Lorient, sur un corner à la fin ce n’était pas passé loin… Cette année je ne suis pas encore monté.

Quel est ton regard sur les coup-francs que tu encaisses à Sochaux et à Rodez ?

Quand on parlait de l’importance de la communication : sur celui à Sochaux j’avais fait un mur, ils avaient mis 2 mecs et j’avais sorti un joueur à moi, finalement il s’est remis dans le mur et j’ai dû me décaler pour voir le ballon et au final c’est ce qui m’a manqué pour le sortir.

Sur celui de Flodav je me dis que finalement à cette distance, sachant que c’était sûr qu’il allait frapper, si tu ne mets pas de mur tu arrêtes tous les jours son ballon. Là tu mets un mur, tu ne vois pas le départ, et tu te fais avoir.

Tu pourrais prendre la décision de ne pas mettre le mur sur ce genre de coup-franc à distance d’être frappé directement mais malgré tout relativement loin ?

Oui mais par contre si tu le prends but derrière… (rires). Ca perturberait le tireur en plus peut être. Tous les gardiens de haut niveau en voyant le départ de frappe sur ce genre de distance peuvent l’arrêter. A moins d’avoir un mec avec une frappe incroyable genre Andy Delort quand j’étais à Tours qui se mettait à 30 mètres et t’envoyait des pétards… Il a une frappe de fou mais ça reste des exceptions.

Pour conclure. On a passé la 15ème journée. Tu disais que logiquement le maintien restait l’unique objectif. Mais le Top 5 on arrive à y penser malgré l’entame catastrophique, ou peut être même à cause de cette entame qui ne vous a pas laissé si loin que ça ?

Non pas encore. On est vraiment à la croisée des chemins. Mais même l’an passé on a dit qu’on en parlerait qu’au mois de janvier et pourtant le classement était meilleur. Il reste 4 matchs avant la trêve. Il reste 12 points à prendre : si on finit avec 33 points on pourra regarder en haut, si tu finis avec 22 ou 24 tu regarderas en bas. Pour l’instant on va juste prendre les prochains matchs.

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