Grenoble est une équipe en forme avec sa série de 7 matchs sans défaite. C’est également une équipe qui éprouve des difficultés dans son Stade des Alpes. « On a pris le double de points à l’extérieur », rappelait ainsi ce jeudi Philippe Hinschberger. Alors que se profile la venue d’un Paris FC au pied du mur ce samedi, il faudra pourtant aux coéquipiers de Brice Maubleu trouver la clé pour percer la probable muraille installée par Bazdarevic. Et cette clé, elle est (en partie) dans les pieds des latéraux.

Le football est souvent une question d’équilibre/déséquilibre. Surtout quand on marque peu ou pas sur actions arrêtées (toujours 0 but sur cpa hormis un penalty pour le GF38 cette année). Chaque formation doit rester équilibrer tout en parvenait à déséquilibrer le bloc adverse… ce qui induit à se déséquilibrer soi-même : un surnombre implique nécessairement un sous-nombre ailleurs. C’est la problématique qui se pose à tous les entraîneurs du monde.
Pour apporter ce surnombre offensif ou peut titulariser plus de monde devant ou compter sur les incursions ponctuelles de joueurs évoluant à d’autres postes. Notamment les arrières latéraux. « Quand on regarde les grandes équipes, ils jouent quasiment ailier car ils ont aussi des défenseurs centraux de grand niveau capable de gérer de l’égalité numérique. », note Hinschberger.

Un entraîneur qui n’a jamais caché qu’il accordait à ses défenseurs de côté un rôle primordial dans son schéma tactique. Depuis un an et demi, ce sont d’ailleurs systématiquement les éléments à toucher le plus de ballon (et de loin) lors de chaque match de Grenoble. « C’est toujours mon credo. J’adore les extérieurs, j’aime bien jouer sur les côtés, c’est là qu’il y a le plus de place, le moins de monde, c’est là que ça peut être aussi spectaculaire dans les dédoublements, dans les changements de jeu etc. ».

Un rôle offensif qu’endosse avec plaisir le défenseur droit Pierre Gibaud, qui se verrait d’ailleurs bien marquer son premier but de la saison ce samedi après avoir effectué une passe (quasi) décisive lors de la victoire à Auxerre. « Le latéral aujourd’hui est le 1er contre-attaquant. Il permet d’apporter le surnombre si c’est bien fait. Face à Paris il faudra voir comment l’équipe en place se dispose, c’est parfois compliqué de remonter sur des blocs très regroupés mais si on peut apporter quelque chose, on ne va pas se gêner ! »

Une notion de spectacle évoquée par Hinschberger que l’on a pourtant parfois du mal à percevoir lors des rencontres à domicile où les Isérois peinent à déstabiliser par ce biais les blocs adverses malgré des joueurs de couloir de qualité.
Peut être parce qu’elle ne peut se développer sans celle de prise de risque. Et les Grenoblois, comme tout sportif professionnel, se montre peut être frileux, d’autant plus que leur position au classement reste précaire.

« J’aimerais qu’on le fasse encore plus, qu’on aille encore plus au bout de nos actions offensives, notamment à domicile. » explique pourtant l’entraîneur grenoblois. « A l’extérieur c’est un peu plus facile, on peut profiter des pertes de balle. A domicile il faut se mettre vraiment dans l’état d’esprit d’un match à domicile et les latéraux de ce côté là jouent un rôle très important. De temps en temps on a le sentiment que le joueur s’auto-bride un petit peu parce qu’il pense toujours à la perte. Moi je leur dis on attaque, on attaque. Point. Jouer avec le frein à main ce n’est pas possible. On doit gratter un peu dans ces aspects là. »

Si son équipe pouvait un peu « gratter » dès ce samedi, ce n’est pas le public du Stade des Alpes qui s’en plaindrait. Car si le GF38 a objectivement réussi son retour en Ligue 2, depuis un an et demi on reste souvent sur notre faim, en tout cas en matière de résultats, lorsqu’elle évolue dans sa maison.

On vous laisser regarder l’intervention complète de Philippe Hinschberger sur cette question du rôle des latéraux :

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