Depuis la mise à pied de Maurizio Jacobacci par le GF38 en début de semaine, les rênes de l’équipe ont été confiées à Frédéric Guéguen, adjoint du technicien italien depuis le début de saison. Un homme qui, s’il n’est pas issu du club, en maîtrise bien des rouages pour y avoir connu plusieurs vies.
Gardien du temple
Avec 188 rencontres de Ligue 2 et 33 de Ligue 1 le Breton a fait une carrière plus qu’honorable de joueur au poste de gardien de but. Après des débuts à Brest, il passe par plusieurs clubs (Montluçon, Châteauroux, Niort) avant de rejoindre le GF38 lors de l’été 2000. Il restera dans les Alpes deux saisons avant de rejoindre Laval.
Fred y laisse le souvenir d’un homme agréable et d’un joueur de qualité. Avec le GF38, sa première saison est marquée par un titre de champion de National ainsi qu’un quart de finale de coupe de France face à Troyes (2-4). Sa deuxième saison, il dispute l’intégralité des 38 rencontres de Ligue 2. Grenoble termine 16ème pour son retour au sein du deuxième échelon du football français.
Premier retour comme adjoint
Sa carrière de gardien se termine quelques années plus tard à Rouen. Il se reconvertit comme entraîneur des gardiens, poste qu’il occupe à Châteauroux, Tours (avec encore Max Marty) puis le Havre avant de prendre en charge l’équipe fanion de l’USM Saran.
Il revient au GF38 l’été 2016 avec une double casquette : entraîneur-adjoint d’Olivier Guégan en CFA et entraîneur de l’équipe réserve en DHR (R2). Guéguen confirme son statut d’homme d’accession puisque les deux équipes accèdent à l’échelon supérieur à l’issue de la saison.
Le retour est de courte durée. En mai 2017 il est officialisé par le Havre, où il avait déjà officié entre 2009 et 2013, comme nouvel entraîneur des gardiens au sein du staff pro. Un poste qu’il occupe jusqu’en 2019 avant de rejoindre le centre de formation du Toulouse FC.
Retour pour « l’élite post-formation »
En 2020, le GF38 décide de structurer davantage sa post formation en créant un groupe « élite post-formation ». Pour le diriger, Max Marty pense à Frédéric Guéguen avec en point de mire le futur centre de formation. Dans cette optique, Guéguen hérite aussi de la responsabilité de la mise en place de la formation et de la post-formation à moyen terme.
A la tête de l’équipe réserve en R1, il subit l’arrêt des compétitions qui ne permet pas de remplir l’objectif d’accession en Régional 1. A noter qu’il prend en charge quelques séances de L2 quand le staff est isolé quelques jours suite au covid.
Un objectif qu’il aurait dû remplir cette saison… Mais les mouvements sur le banc en Ligue 2 vont changer la donne. Hinscherger et De Percin s’en vont. Jacobacci arrive, sans adjoint, notamment du fait des problèmes de langues pour les hommes avec qui le technicien italien avait l’habitude de travailler. Guéguen débute donc la préparation dans la peau de l’adjoint en L2, poste où il sera confirmé – ce qui entraîne la promotion de Lucas Pouliquen en tant que nouvel entraîneur de l’équipe B.
En charge des entraînements depuis la mise à pied de Jacobacci, il devrait être sur le banc à Ajaccio. En attendant de retrouver son poste d’adjoint ? C’est probable puisqu’il ne dispose pas pour le moment des diplômes pour pouvoir entraîner en Ligue 2.
Fort de ses expériences globalement très réussies avec Grenoble, que ce soit comme joueur ou comme entraîneur, Frédéric Guéguen entre un peu plus sous le feu des projecteurs et tâchera de mener son équipe sur une meilleure dynamique avant la trêve hivernale.
