Le nouvel attaquant du Grenoble Foot 38 débarque en Isère avec un statut, celui de joueur expérimenté en Ligue 2 – malgré ses 27 ans et seulement deux saisons dans l’antichambre de l’élite. Auteur de neuf buts en 36 apparitions la saison dernière, l’ancien camblysien semble avoir les qualités pour s’imposer sous le maillot du GF38. Crédit photo : Romain Quiblier / GF38.

Un nom de famille aux accents latins qui pourrait presque expliquer ses envolés lyriques. Joris Correa, natif de Drancy – en réalité d’ascendance sénégalaise -, aime mettre dans son jeu des dribbles, des courses répétées et des gestes dignes d’un Sud-américain, comme en atteste son retourné acrobatique marqué en avril 2019, en National, face à Marignane-Gignac (https://www.youtube.com/watch?v=3e0LAq-DKHs).

Après la lourde déconvenue de la première journée de Ligue 2 face au Paris FC (4-0), notamment la faiblesse offensive, l’ailier arrive à Grenoble avec une petite pression : celle d’incarner en attaque tout ce qui a manqué jusqu’à présent.

Pouvant évoluer dans les deux couloirs de l’attaque, mais aussi en pointe ou en appuie d’un attaquant, pas vraiment coutumier des blessures, Joris Correa pourrait bien devenir l’ailier double qui s’installera durablement dans les compositions de Maurizio Jacobacci.

Arrivé de Chambly, où l’athlétisme a parfois plus compté que la technique, Correa devrait également ne pas rechigner à répéter les efforts défensifs – si chers à son nouvel entraîneur – tout en étant capable d’aller marquer des buts.

L’an dernier, celui qui portera le numéro 26 à Grenoble, en a inscrit neuf, dont trois penalties. Une valeur sûre du championnat de Ligue 2, qui ne compte pour autant que 53 apparitions à cet échelon. Mince expérience penserez-vous à raison dans l’absolu, mais, dans l’attente de possibles autres arrivées, Correa sera l’un des plus capés de l’attaque iséroise. Si sur le plan footballistique, le néo-Grenoblois coche beaucoup de cases, dans la mentalité, il semblerait qu’il puisse se fondre à merveille dans l’esprit GF.

Un passage raté à Orléans, avant de rebondir

Et pour cause, Joris Correa est – avec tout le respect – un galérien comme on les aime à Grenoble. Drancéen, et donc issu du plus gros vivier du football français qu’est l’Île-de-France, c’est sur une autre île qu’il va faire ses gammes. En Corse, sous les couleurs du SC Bastia, où il côtoiera une courte période, assez pour devenir très proches, Florian Thauvin, Joris devient un footballeur aguerri jusqu’à connaître une petite apparition en Ligue 1. Mais à Furiani, il ne convainc pas. Non conservé après son contrat de stagiaire pro, les années de galères commencent : réserve du Paris FC (N3, 2014-2015), Sedan (N1, 2015-2016) et Grande-Synthe (N3, 2016-2017) avant la renaissance à Sainte-Geneviève-des-Bois (N2, 2018-2019).

Dans l’Essonne, Correa passe ses diplômes de limier. Quatorze buts en 30 matches qui lui ouvrent les portes de Chambly, sans savoir que dans l’Oise il trouverait sa prospérité. Arrivé sous les ordres de Bruno Luzi sur la pointe des crampons, il deviendra rapidement un des artisans de la montée en Ligue 2 en inscrivant 13 buts.

Attiré par les sommets – déjà à l’époque -, il décide de partir pour l’US Orléans, un club « plus stable » du championnat selon ses propres dires. Une erreur. Plus désiré par le directeur sportif que par l’entraîneur selon nos informations, Joris ne fera que six mois dans le Loiret avant de revenir à Chambly. Un pari gagnant même s’il n’a pas pu sauver les siens de la relégation à l’issue de la saison 20-21. Un parcours à rebonds qui laisse penser que Joris Correa ne recule pas devant l’adversité.

Ailier double, limier et galérien : voilà un profil qui devrait faire des étincelles au Grenoble Foot 38.

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