Vous avez élu ces derniers jours votre équipe-type du Grenoble Foot 38 de la décennie (2010-2020), à retrouver ou découvrir en vidéo sous cette petite introduction. De notre côté, nous avons choisi son entraîneur : Olivier Saragaglia, qui s’imposait comme une évidence pour la diriger. Le technicien, qui est resté en région casterlroussinne en attendant l’éventuelle reprise des entraînements, nous a accordé un petit moment pour nous livrer son regard sur cette équipe qu’il n’aurait pas déplaisir à entraîner.

Olivier, tout d’abord de quel staff t’entourerais-tu. Et comme NOUS, nous sommes grand seigneur, tu peux même avoir un adjoint !

C’est très simple : le staff avec lequel nous étions parti en CFA. Il n’y a pas mieux. Donc Micka Diaferia, Arnaud Genty et Greg Kurkeden. Et puisque tu me permets un adjoint, ce serait Patrick Cordoba.

Pas de Sonny Anderson pour entraîner les gardiens ?

(rires) Honnêtement vu l’âge des attaquants je ne pense pas que ce soit utile (rires)

Tu as vu l’effectif et partons du principe que tous les joueurs sont au sommet de leur forme. Quel est selon toi le niveau de cette équipe ?

Je connais bien le niveau de la Ligue 2 (il est entraîneur adjoint de Châteauroux pour ceux qui vivraient depuis plusieurs années dans une grotte, ndlr). C’est une équipe qui peut tout à fait jouer le premier tiers du classement, la place 7-8 sans mal.

Quels sont ses points forts ?

Pour moi le plus gros point fort c’est l’état esprit de ces joueurs. J’en connais la plupart pour les avir dirigés à Grenoble mais même ceux que je n’ai pas entrainé – les Sotoca, Vandenabeele, Spano Rahou, Benet… – se sont que des mecs qui ont l’air d’avoir un super caractère. Quand je vois les noms comme ça, c’est clairement une équipe de guerriers. Et qui n’est pas dépourvu d’une grosse touche technique. L’assemblage est très bon.

Je vois aussi que c’est costaud défensivement et on sait l’importance que ça a à Grenoble et on a des mecs qui courent, qui ont un gros volume de jeu, y compris sur le banc qui est très bon. Tu proposes cette équipe à n’importe quel entraîneur de Ligue 2, il sera content de la diriger.

Par contre il faudra composer avec les cartons rouges d’Hugo Cianci…

(rires) Je vais te dire : je ne pense même pas. C’est un garçon qui a gagné en maturité au fil des années et dans un contexte plus favorable il est tout à fait capable d’adapter sa fougue et sa hargne différemment.

Dans le 11 titulaire il n’y a pas de « nouveaux », estampillés uniquement L2… Cela t’étonne ?

Non je sais qu’à Grenoble il y a à la fois un public de connaisseurs mais aussi un public qui a de la mémoire. Je m’en étais rendu compte quand j’étais revenu à Châteauroux. Je le compare un peu au public lensois, toute proportion gardée : quand un joueur porte le maillot du GF38 avec honneur, il est Grenoblois à vie en quelque sorte.

Merci à Olivier pour sa disponibilité et on se permettra nous d’expliquer notre choix pour le mettre à la tête de cette équipe. Il y avait de la concurrence pour diriger cette équipe-type. Olivier Guégan et, à un degré moindre et peut être pour des raisons différentes, Philippe Hinscherger auraient fait de beaux entraîneurs.
Pourtant monsieur Saragaglia s’est nettement imposé dans notre esprit pour ses qualités d’entraîneur et pour ses qualités humaines. Il s’est fallu d’une poignée de points et d’un ou deux résultats différents pour qu’il soit celui qui ramène le GF38 dans le monde pro’. Mais sans Olivier Saragaglia (et quelques autres), Grenoble ne serait plus là aujourd’hui. Et ça, personne ne l’oubliera.

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