Avec sa double confrontation contre Bourg Péronnas (2-1 à l’issue des deux rencontres), le GF 38 a retrouvé le monde professionnel en validant sa montée en Domino’s Ligue 2. Auteurs d’une bonne saison, les Grenoblois devront poursuivre leur aventure sans leur entraîneur Olivier Guégan, dont l’avenir ne s’inscrira plus dans la capitale des Alpes.
21 juin 2016 :
Après Jean Louis Garcia, parti à l’ESTAC, les dirigeants du GF38 sortent de leur chapeau Olivier Guégan, récemment limogé du Stade de Reims.
« Quand le projet s’est présenté à moi, j’y ai prêté une attention particulière car Grenoble est une place forte du football français et à un niveau auquel il ne doit pas rester. Je suis très satisfait de la confiance qui m’est accordée », avait-il déclaré lors de sa prise de fonction.
Un réel projet sur le long terme se formait alors. Max Marty, directeur général, se félicitait d’avoir engagé un « entraîneur expérimenté, qui connait l’exigence du haut niveau, avec un intérêt pour la formation ».
13 mai 2017 :
Après une excellente saison – notamment la seconde partie, avec seulement 2 défaites en 29 matchs, le GF38 doit s’imposer contre le Puy pour monter en National. Après un but de Florian Sotoca, Grenoble retrouve officiellement le monde semi-professionnel. Un immense sentiment de joie et de délivrance, après les multiples échecs des années précédentes, se fait sentir dans les travées du Stade des Alpes.
« Il fallait écrire l’histoire, sortir de cette division, à nous de nous reposer et de bien préparer la saison » déclarait alors Olivier Guégan, élu meilleur entraîneur de CFA pour la saison 2016-2017
17 février 2018 :
Chaque année est marquée par un match référence. La confrontation contre le Red Star est marquante à plus d’un titre pour les Grenoblois. En s’imposant 1-0 à Bauer et en prenant la tête du championnat au compte de la 22ème journée, les Grenoblois pensent alors frapper un grand coup. La suite montrera que non. C’est dans la douleur que se passera la fin de saison
17 mai 2018 :
Dernière journée du championnat, les Isérois ne doivent pas perdre s’ils veulent retrouver la L2. L’attente de toute une ville, la ferveur autour du stade, l’impatience des supporters, un stade plein mais, au bout, une déception pour toute une ville, un coup de massue pour les joueurs, une désillusion pour les fans du maillot bleu et blanc. Et les incidents d’après-match marquent profondément tout un club, son entraîneur en tête.
« Le football, ça se passe sur le terrain pendant 90 minutes, à chanter, se bagarrer contre l’adversaire mais surtout pas avec des débordements qui n’ont pas lieu d’être […] Ça nous pénalise, mais ça pénalise la ville, le club car ce n’est pas l’image qu’on a donné toute la saison »
27 mai 2018 :
Remporté 2-1 dans un contexte particulier, le match redonne espoir au coach Guégan. Le match retour s’annonce indécis mais après 90 minutes de combat, le GF38 retrouve le monde professionnel, 7 ans après sa descente aux enfers. Porté en triomphe par ces joueurs au centre de la pelouse du stade Marcel Verchère, c’est un Olivier Guégan aux anges qui se rend en conférence de presse, déclarant : « On a créé une dynamique, un groupe de joueurs avec un état d’esprit irréprochable… De toute façon y a pas de secret, quand il y a une dynamique, il y a une aventure humaine ».
Olivier Guégan restera un personnage fort du GF38, un élément qui ne restera pas oublié.
Thomas Owezareck