L’entraîneur des féminines du GF38, Nicolas Bach, va retrouver son ancienne équipe ce dimanche en 16e de finale de la coupe de France. Après avoir coaché les filles de Claix, il a en effet rejoint Rodez en D1, qu’il retrouve aujourd’hui sur sa route.
« Ça fait extrêmement plaisir de retrouver certaines personnes que j’ai côtoyé à Rodez où j’ai passé de très bons moments, mais le but reste quand même de se qualifier ! » sourit le technicien isérois. Contre une équipe qui évolue une division au-dessus des Iséroises, niveau auquel elles aspirent pourtant aujourd’hui, Nicolas Bach ne veut pas mettre trop de pression sur ses joueuses : « On le prépare assez simplement, c’est un match de coupe de France mais pour nous il y a une certaine forme de décontraction puisqu’en terme d’enjeu, cette compétition ce n’est que du bonus pour nous ».
Engagé dans la lutte pour la montée en D1, sur le papier, le GF38 n’est pas si loin d’une équipe de Rodez en difficulté dans l’élite du football français et aujourd’hui relégable : « On veut se jauger, voir si on est très loin de la marche qui nous intéresse, confie l’entraîneur grenoblois. Il n’y a pas de pression, quel que soit le résultat, on s’en contentera. Si on perd, il y aura des enseignements à tirer et si on venait à passer, ce serait une grande fierté pour nous ! »
Pour le technicien, l’objectif reste évidemment le championnat où le GF38 pointe à la 2e place à trois points du leader dijonnais. Mais pour l’instant, le calendrier ne pose pas de problème puisque les matchs de coupe se jouent le week-end : « Il y a moins de problématique que chez les garçons par exemple, mais il faut faire attention aux éventuelles blessées ou aux cartons qui pourraient nous pénaliser en championnat. Ça ne m’empêchera pas d’aligner la meilleure équipe possible ! »
Et pour réaliser un tour de force, Grenoble pourra compter sur l’appui de son public puisque les féminines joueront à Lesdiguières, un stade qu’elles connaissent bien : « Ça fait plaisir de jouer à la maison, souffle Nicolas Bach. On a eu beaucoup de déplacements ces dernières années en coupe et on espère que cette affiche amènera un peu de public ».
L’occasion de montrer que tous les efforts que fournit le club pour son équipe féminine ne sont pas que de la poussière aux yeux même si évidemment battre Rodez serait plus qu’un exploit : « C’est une certitude aujourd’hui que le club pousse derrière notre équipe. On est en train de se structurer pour pouvoir le faire : l’arrivée de Luce Ndolo Ewele le prouve. Il faudrait maintenant réussir à fidéliser un peu plus les spectateurs : jouer dans un seul et même stade aiderait à le faire même si ce n’est plus du ressort du club qui fait tout pour », ironise l’entraîneur.
Pour autant, le GF38 reste très focalisé sur le championnat et s’y prépare même… en coupe de France : « Contre Dijon au tour précédent, on a pu tester deux, trois choses qui nous ont aidé à nous améliorer. Cette victoire a été très bénéfique et nous a permis de franchir un palier et à nous donner de la confiance ! »
Dans sa poule de D2, le GF38 s’apprête maintenant, pendant quelques rencontres, à jouer des matchs pièges contre des équipes qui ne sont pas forcément des concurrents directs pour la montée : « Il va falloir éviter ces matchs pièges pour se retrouver en position à la fin de la saison quand l’on jouera contre les autres équipes qui prétendent accéder à l’élite comme Dijon, Toulouse, Saint-Étienne ou Nancy ».
Une qualification contre Rodez ce dimanche prouverait en tout cas beaucoup de choses aux filles de Nicolas Bach même si une défaite ne serait pas dramatique pour autant. Pas de pression donc mais une farouche volonté de prouver qu’aujourd’hui Grenoble a le niveau pour évoluer en D1.