Avec seulement trois buts inscrit en six journées et quatre matchs de rang sans faire trembler les filets, les promesses affichées par le GF38 dans le jeu, ne sont jusque là pas tenues au tableau d’affichage. Alors que se profile la venue de la lanterne rouge QRM au Stade des Alpes ce samedi, comment les protégés de Marama Vahirua peuvent inverser la tendance ?

Pour poser les bases du problème, on ne peut pas placer tous les 0-0 de l’équipe de Vincent Hognon sur le même registre. Celui face à Troyes est dû très principalement à une prestation hors norme du portier de l’ESTAC Dogan Alemdar. Celui contre Auxerre fut laborieux, au sens noble du terme, avec des Isérois mettant le bleu de chauffe pour ramener un point dans les Alpes. Les deux suivants sont en revanche plus frustrants.

Les attaquants du GF38 doivent régler la mire  

Déjà du fait du manque d’adresse des tireurs grenoblois, qui ont pourtant beaucoup tenté leur chance. Entre Bastia et Dunkerque, les Grenoblois ont tiré 41 fois. C’est en moyenne plus de deux fois plus que la saison passée (9,6 tirs par match). Certaines tentatives sont bien sûr inoffensives.

Mais lors de chacun de ces deux matchs, les coéquipiers de Lenny Joseph ont également manqué trois « grosses occasions » comme elles sont appelées dans les stats. La définition officielle de ces « Big Chances » est « une situation où l’on peut raisonnablement s’attendre à ce que le joueur marque, généralement une action de face à face avec le gardien ou très proche du but lorsque le chemin vers la cage est dégagé et qu’il y a assez peu de pression sur le tireur. Les penaltys sont toujours considérés comme des “big chances“. »

En résumé le genre d’occasion qui vous fait hurler un « mais c’est pas possible ! » quand elle n’est pas convertie. A titre comparatif, l’an passé le GF38 manquait en moyenne 0,9 grosses occasions par rencontre, soit trois fois moins – il s’en créée aussi largement moins comme nous l’avons vu plus tôt dans la semaine.

Des échecs multifactoriels. Mais le faible nombre de frappes cadrées saute tout particulièrement aux yeux : 3 contre Bastia (/23), 5 à Dunkerque (/18). C’est un gros axe d’amélioration et les Grenoblois vont devoir régler la mire pour toucher un peu plus le cadre s’ils veulent marquer plus souvent.

Etre davantage tueur face au but

Le second élément qui nous semble marquant relève davantage du psychologique que de l’aspect purement technique : le manque de « méchanceté », d’ « agressivité », d’ « esprit tueur » des attaquants grenoblois face au but.

Les termes sont multiples, mais vous comprenez l’idée. Les coéquipiers de Maubleu semblent parfois chercher davantage l’esthétisme que l’efficacité, l’enroulé soyeux qui termine sa course dans la lucarne qu’un vieux pointard des familles.

Non pas qu’on n’apprécie pas cette volonté de participer au spectacle mais la simplicité pourrait être un bon remède aux maux du moment. S’exonérer du dribble, de la feinte, de la passe de trop et y aller d’une bonne minasse pourrait être libérateur, de plus d’une façon. Etre plus dans le « faire mal » que dans la caresse du ballon.

On sent en tout cas qu’il ne manque pas grand chose à cette équipe pour davantage faire trembler les filets. Une évolution plus qu’une révolution. QRM, dernier du classement, semble l’adversaire parfait pour enclencher une meilleure dynamique. Mais c’est aussi à double tranchant : un nouvel échec implanterait davantage de doutes et après la frustration, peut être une crispation qui n’aiderait pas améliorer les choses avant des matchs contre Caen et Bordeaux.

 

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