Les effets du fameux « choc psychologique » lié à un changement de coach se font toujours attendre dans la capitale des Alpes. Depuis l‘éviction de Maurizio Jacobacci après la déroute à Amiens, le GF38 a en effet le pire bilan de Ligue 2.

Depuis que le Suisse a été démis de ses fonctions, Grenoble a disputé 7 rencontres. Les coéquipiers de Brice Maubleu n’ont pris que 4 maigres points (nul à Guingamp, victoire contre Niort). Seul Rodez fait aussi mal sur la même période. Nancy et Dunkerque, les deux équipes derrière les Dauphinois au classement, en ont pris le double. Si MJ avait « fait le taff » au niveau comptable en prenant 21 points en 18 matchs, soit la bonne moitié des points nécessaires au maintien, le GF38 est depuis son départ sur une moyenne de 22 points en 38 journées.

Toujours les mêmes maux, toujours pas de remède

Les maux sont toujours les mêmes. D’abord, l’équipe entrainée désormais par Vincent Hognon marque toujours aussi peu avec 3 buts en 7 matchs, dont un but de la tête sur corner de Nestor. Les récentes réalisations des attaquants Tell et Correa dans le jeu sont en revanche des petites satisfactions et des motifs d’espoir. Mais il va falloir embrayer très vite la vitesse supérieure dans ce domaine.
Ensuite, défensivement les Grenoblois commettent toujours autant de grossières erreurs. Les trois buts pris samedi en sont la dernière illustration. Mais le pénalty concédé contre Sochaux ou encore le but marqué par Auxerre au Stade des Alpes en sont également des reflets. Le bilan chiffré de 9 buts encaissés en 7 matchs est acceptable, mais c’est aussi oublier que les gardiens grenoblois sont régulièrement « homme du match » – exception faite du match de samedi dernier bien sûr.

Pas de progrès dans le jeu

Dans le jeu, on attend également toujours les progrès. La victoire face à Niort a été laborieuse, avec une première demi-heure soporifique. La prestation à Nîmes a été tout aussi pauvre au niveau des ambitions offensives jusqu’à l’ouverture du score. Sauf que Grenoble a payé ses premières erreurs cash aux Costières avec l’exclusion de Jeno et la boulette de Maubleu.

Deux mois après le départ de Jacobacci, qu’est ce que Grenoble fait de mieux ? Si on veut bien concéder à Hognon quelques circonstances atténuantes, on ne peut pas dire que son prédécesseur était plus épargné entre les blessés, l’absence de mercato et les délocalisations à Gueugnon.

La culture de l’excuse a ses limites. Et quand on s’autorise à laisser Florian Michel chez lui ou sur le banc de touche, c’est qu’on estime ne pas avoir de problème d’effectif ou de lacunes techniques au sein de l’équipe.

La réalité des chiffres est aujourd’hui sans appel. Le GF38 ne fait pas mieux qu’avec Maurizio Jacobacci. De là à dire que la responsabilité des mauvais résultats de la première partie de saison n’incombait pas qu’au technicien helvète…

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