Alors qu’il sera privé d’Adrien Monfray suspendu et qu’il vient d’encaisser la bagatelle de 11 buts lors de ses quatre dernières sorties (>>> quelles explications pour les difficultés défensives), le GF38 rend visite à l’Amiens SC de Kakuta, Carroll, Mafouta et autre Léautey ce samedi 11 novembre. Un potentiel offensif qui semble redoutable sur le papier… mais qu’il est moins dans la réalité.
Amiens a même une des pires attaques de la division avec seulement 11 buts inscrits lors des 13 premières journées – soit 5 de moins que Grenoble. « Quand tu mets tous les noms sur le papier, tu te dis qu’il y a effectivement du potentiel », convient Romain Péchon, journaliste pour le 11 Amiénois. « On ne présente plus Kakuta, Mafouta mis 11 mis l’an dernier à QRM, Andy Carroll a un sacré CV… Plus tous les autres derrières. Et pourtant cela ne fonctionne pas. »
Pour le journaliste se pose en premier lieu la question de leur complémentarité. « Est-ce possible en 2023 de faire par exemple jouer Kakuta et Carroll en même temps alors que le premier n’est pas réputé pour être le joueur qui fait le plus d’efforts défensifs et que le 2ème est arrêté pendant 85% d’un match ? Quand tu joues avec ces deux là, tu peux te retrouver rapidement en difficulté quand tu n’a pas le ballon. Kakuta n’est par ailleurs jamais aussi bon que quand il a un joueur devant lui rapide, qui offre des appels dans la profondeur et ce n’est du tout le profil de Carroll qui est un attaquant de surface. Mafouta, qui avait pourtant réalisé un très bon début de saison, et Carroll sont en concurrence et quand Daf a aligné les deux, à part 20 minutes à Guingamp, cela n’a pas du tout fonctionné. »
Rajoutons un poste d’ailier gauche (Amiens joue en 4231 le plus souvent) qui n’a jamais trouvé son titulaire indiscutable et on se retrouve avec une équipe qui n’a pas encore trouvé la bonne formule offensive cette année. « Amiens est même l’équipe de Ligue 2 qui se crée le moins de grosses occasions. A Dunkerque (victoire 1-0 la semaine passée) le but est inscrit sur une des uniques opportunités et c’est un miracle de ne pas être mené à la mi-temps. »
Le retour du succès après plusieurs semaines de disette ne s’est donc pas forcément accompagné d’un surplus de confiance au moment d’aborder Grenoble pour une équipe dont « le potentiel offensif se voit surtout sur FIFA pour le moment » sourit Romain Péchon qui s’interroge également sur les profils mis à disposition d’un Omar Daf dont le projet de jeu s’accommoderait davantage de profils à l’aise dans un jeu de transition. « On se demande comment avec les noms qu’il y a Amiens peut être l’équipe la moins dangereuse du championnat. Et puis dès qu’on a essayé de se découvrir un peu plus, on en a vite pris trois contre le Paris FC où on a explosé défensivement. On a une défense qui est plus à l’aise quand elle joue bloc bas. Au final le projet d’équipe est un peu incohérent avec des offensifs qui n’aiment pas défendre bas de leur côté. »
Le portrait d’une équipe qui pourrait donc convenir à un convalescent comme le GF38 qui devra trouver à la Licorne, où il réussit rarement, une bonne opportunité de retrouver un peu de sa solidité défensive.
[…] lire également>>> Faut-il craindre le potentiel offensif d’Amiens : décryptage >>> Les Grenoblois ont-ils perdu le goût de l’effort défensif […]
[…] lire également>>> Faut-il craindre le potentiel offensif d’Amiens : décryptage>>> Les Grenoblois ont-ils perdu le goût de l’effort défensif […]