Le dernier match nul face à Orléans offre la traditionnelle lecture « un point de gagné ou deux points de perdus ». Dans la manière affichée pendant le match, comme dans l’analyse faite après la rencontre, cette ambivalence est d’autant plus prégnante. Penchons nous sur la question en argumentant sur les deux positions opposées.

Le camp des « non » : savoir prendre un point quand on n’arrive pas à gagner

C’est la position qu’a plutôt défendu l’entraîneur Philippe Hinschberger vendredi soir après la rencontre.
Elle est déjà motivée par le passé récent : face à l’AC Ajaccio le GF38 s’était fait punir dans les dernières minutes du match pour avoir pris des risques.
Dans un sport professionnel où, notamment aux yeux du grand public, la lecture brute du résultat efface souvent la nature de la prestation, le revers est ensuite prohibé.
On est également rentré dans une seconde phase du championnat. Après 10 premières journées qui ont servi à chacun de se positionner et, au passage, de constater qu’il n’y a qu’un infime écart entre le top 5 et la zone de relégation, chaque point compte désormais pour s’éloigner un peu plus des dernières places ou pour en sortir. Le nombre de 0-0 de la dernière journée peut s’expliquer par ce prisme, au-delà d’un manque de rythme suite à la trêve internationale.

Dans le cas du GF38, on peut rajouter le maintien d’une dynamique, avec désormais 6 matchs sans défaites, qui permet de poursuivre le travail dans la sérénité et avec le petit défi de la poursuivre davantage.

Le camp des « oui » : on n’avance pas avec des matchs nul

C’est la position prise par un Pierre Gibaud visiblement un peu frustré de la « timidité » de son équipe vendredi dernier.
C’est d’abord un simple constat mathématique : une défaite et une victoire rapportent plus de points que deux matchs nuls. On sort de l’aspect « dynamique de résultats » et série sur le moyen terme pour rentrer dans une logique comptable qui implique l’acceptation de la défaite – toujours difficile à intégrer dans le sport de haut niveau.

Il nous semble également que sans cette prise de risques, sans « panache », le GF38 peinera à attirer du monde au Stade des Alpes voir continuera à voir son enceinte se vider un peu plus au fil des semaines. Les fidèles, qui pour certains doivent aussi intégrer la notion de défaite pour rester cohérent avec leur envie, veulent voir leur équipe s’imposer. Ou au moins tout faire pour y parvenir. Sous peine d’être eux aussi frustrés au coup de sifflet final d’un match.

Malgré sa bonne série en championnat Grenoble reste dans une position fragile au classement. C’est sûrement ce qui explique principalement que la balance ait pesé face à l’USO du côté du « non ». N’hésitez pas à nous donner votre opinion dans les commentaires pourquoi, pour vous, Grenoble devrait, ou non, être plus audacieux.

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