Le Grenoble Foot 38 a annoncé ce vendredi le départ de son joueur Hugo Cianci. Une nouvelle qui n’a pas manqué d’entraîner son lot d’incompréhensions et de réactions négatives sur les réseaux sociaux. Avec Cianci, c’est en effet un joueur historique du GF38 mis de côté. Un de plus.




Le départ de Nassim Akrour, la placardisation (heureusement temporaire) de Selim Bengriba, le départ d’Hugo Cianci. En l’espace d’un an, le GF38 a choisi de se passer de ses trois joueurs les plus représentatifs du club. Et la pilule semble avoir de plus en plus de mal à passer auprès des suiveurs.

On a suffisamment parlé au cours des 12 derniers mois de notre incompréhension totale de se passer sportivement de Bengriba pendant une si longue période – le terrain ne nous a pas donné tort au final.
Pour le cas Akrour, on comprend les arguments des « pro » et des « anti » et la nécessité de devoir tourner la page. Reste que son remplaçant désigné et recruté comme tel n’a marqué que 3 buts dont 2 pénaltys l’an passé, loin des stats de Nassim à Annecy.
En ce qui concerne le fougueux Cianci, c’est sans doute plus un problème de caractère que de terrain – même si les deux sont nécessairement liés.

L’aspect sportif peut de toute façon toujours être sujet à débat. Le fond est questionnant mais c’est son essence. La forme par contre… laisse franchement à désirer.

On vous invite à comparer les communiqués émis par le club pour les départs de Sapina et de Cianci. Sans faire offense à l’ancien défenseur de Colmar, on ne peut pas dire qu’il ait vraiment marqué l’histoire du GF. Au contraire d’un Cianci dont l’investissement et l’amour du club ne peuvent être remis en questions. L’absence totale d’émotions – tout ce qu’est le joueur et son histoire avec le club – et la froideur du communiqué sur le départ d’Hugo choquent.

Un club doit chérir son Histoire et valoriser ceux qui l’ont écrit. Que « l’histoire d’amour se finisse mal » ne doit pas nécessairement s’accompagner d’un manque d’élégance. Hugo méritait mieux que deux petites lignes insignifiantes.

Au-delà des cas personnels, le message envoyé et l’image que donne le club nous semblent problématiques. On vous invite à aller voir les réactions des supporters sur les réseaux sociaux après le communiqué sur le départ d’Hugo Cianci (étant entendu que les mécontents s’expriment davantage).

En interne, que doivent se dire les bénévoles (déjà pas assez valorisés à notre goût) et les jeunes du club face à ce manque de reconnaissance des joueurs historiques ? Impossible d’y voir une volonté du GF38 de s’assoir sur sa propre histoire. Mais, en communiquant de la sorte sur le sujet, c’est malheureusement l’image qu’il renvoie auprès d’une partie des suiveurs.

On aime vraiment beaucoup le projet de futur centre de formation – et ce qu’il implique – que Grenoble souhaite mettre en place, et dont Max Marty nous avait longuement parlé. Le GF38 doit s’appuyer sur toutes les forces vives de son territoire pour se stabiliser à bon niveau. C’est une évidence à nos yeux. Et pour convaincre ces forces vives d’adhérer à ce beau projet, l’image renvoyée est importante.

Aujourd’hui, certains U19 vont aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte faute de propositions intéressantes du club. Un jeune très prometteur de 14 ans, pré-recruté par Liverpool, va aller terminer sa pré-formation à Sochaux plutôt que de rester dans la capitale des Alpes. Des jeunes des clubs de l’agglo’ contactés par le GF ont poliment refusé et iront sans doute nourrir les centres de formation des clubs plus prestigieux de la région.
Ce n’est ni une nouveauté à Grenoble et un OL aura toujours des arguments difficiles à contrer, par exemple. Mais il nous semble que c’est aussi au GF38 de travailler sur son image, de savoir conserver et valoriser son identité grenobloise. Les résultats sportifs ne feront pas tout.

Choyer des joueurs qui font partie de l’ADN du club, c’est aussi penser au futur. Akrour, Cianci et Bengriba (et les autres) sont aujourd’hui des joueurs qui ont des qualités sportives à offrir (ici ou ailleurs) mais se sont aussi des hommes qui auront des valeurs à transmettre. Cela serait dommage de s’en passer, non ?

*Grenoblois non bienvenus

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