Grenoble, Strasbourg. Pas le même palmarès, pas la même histoire, pas non plus la même ferveur, en tout cas dans le quantitatif (les affluences à la Meinau en CFA2, CFA et National font rêver, soyons francs). Pourtant deux clubs qu’on se plait à comparer, de par leur destin récent, oscillant entre tragique, espoir et renaissance. 




La dernière fois que les deux clubs ont eu l’occasion de se croiser, ils ne nous ont pourtant jamais paru aussi différents, dans la mesure où Grenoble a, face à son adversaire alsacien, affiché ses limites. C’était en CFA, lors de la saison 2012-2013. Deuxième marche vers la reconquête de sommets que tutoient aujourd’hui le Racing. C’était le 11 mai 2013, un samedi, au Stade des Alpes, déjà.

Première limite : l’influence. Si sportivement tout ne fut pas parfait, c’est avant tout dans les coulisses que le GF38 rate la montée cette année là. Premier acte avec la parodie d’arbitrage face à Villefranche avec triple peine à la clé : deux points de perdus contre le FCVB, deux points de retrait au classement (1 direct et 1 sursis qui sautera un peu plus tard) et l’obligation de jouer les matchs suivants avant beaucoup d’absents… dont un déplacement à Strasbourg où le GF évoluera avec un seul défenseur de métier, Selim Bengriba.  Acte deux les « incidents » à Paris qui coûteront d’autres points de retrait. Dans les deux cas, Grenoble n’a pas pu/su se défendre devant les instances. Là où un Marc Keller avait sans doute un tout autre poids, parlez-en aux gens de Raon… Avec des points en plus au classement le GF38 aurait abordé le match décisif contre le RCSA très différemment. Nous ne ré-écrirons pas l’histoire mais la différence entre les deux clubs s’est faite particulièrement sentir sur ce plan là.

Deuxième limite : l’affluence. Grenoble voulait faire une belle fête, accueillir un public nombreux. Dans les chiffres ce fut fait (7600 spectateurs dont 320 strasbourgeois) mais Grenoble n’était pas prêt, était mal organisé et cela a fini par se payer avec incidents en tribunes (entre Grenoblois), « envahissement » du terrain (les guillemets vu le nombre d’envahisseurs) et arrêt de la rencontre pendant plusieurs minutes. Plus de stadiers et une meilleure organisation aurait sans doute pu éviter ce genre de problème, au final minime mais terriblement mauvais pour l’image. Grenoble n’était pas non plus Strasbourg et sa Meinau pleine à ce moment là.

Troisième limite : l’expérience. Ah la gestion des grands rendez-vous… On en a souvent parlé, ce match contre Strasbourg a été le premier de la série. Le GF38 s’est sabordé avec l’exclusion (un poil sévère mais pas choquante non plus) rapide de Bengriba au bout de 5 minutes de jeu et un but encaissé avant la 20e… Le GF38 marchait pourtant sur l’eau à domicile. Le GF38 a pourtant réalisé une prestation d’ensemble correcte. Mais au final c’est le Racing qui s’est offert le droit de continuer à rêver, avec la conclusion que l’on connait et les répercussions sur les parcours des deux équipes depuis.

Aujourd’hui le GF38 n’est toujours pas Strasbourg, mais s’offre à lui l’occasion de montrer qu’il a grandi !

 


Fiche technique :

But : Coulibaly (20′) pour Strasbourg.

Avertissements : Deletraz (88′) à Grenoble.
Exclusions : Bengriba (3′) à Grenoble ; Sichi (34′) à Strasbourg.

GF38 : Jaccard, Tissot-Rosset, Hachi, Giraudon, Bengriba (cap.), Michel (Cianci, 46′), Ayari (Lebbihi, 66′), Yahia-Bey, M’Baïam (Descamps, 75′), Perez, Deletraz.
Entraîneur : Olivier Saragaglia.

RCSA : Gauclin, Pinaud,Mohma, Modeste, Amofa, Golliard (cap.), Sichi, Coulibaly, Benedick (Martin, 66′), Perrin (Hassidou, 90′), Sabo (Donzelot, 62′).
Entraîneur : François Keller

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