Le GF38 va disputer son premier match de préparation, face à Rodez, à Vichy, ce vendredi 19 juillet. L’entraîneur grenoblois Oswald Tanchot est revenu sur ce premier rendez-vous mais aussi sur le début de la préparation.
« Après deux semaines pleines d’entraînement, on est content de se remettre en situation d’opposition. Ça va nous sortir un peu du train-train des entraînements qui s’accumulent, ce qui est bien. Après ça reste une mise en situation qui sert à préparer la suite. Donc on n’a pas des attentes démesurées sur ce match-là, mais on est content de pouvoir commencer à avoir des interactions contre une équipe qui n’est pas les coéquipiers d’entraînement.
Pour ce début de préparation c’est un groupe qui a déjà des repères, puisqu’il n’y a qu’un seul nouveau joueur. Donc il y a des choses qui existent. Après, par rapport à mes attentes et à ce que je cherche, il y a des choses à déconstruire, parce que chaque entraîneur a ses idées de jeu. Et, quand tu as un groupe qui est complètement à l’identique, il y a des réflexes qui se mettent naturellement en place. On ne peut pas non plus tout désorganiser. Il faut donc y aller par petites touches sur l’aspect tactique, donner des repères quand on a le ballon, quand on ne l’a pas avec 2, 3 ajustements. Le football est universel mais on peut jouer de plein de façons. Avec les mêmes joueurs, on peut essayer de mettre en place des choses différentes.
On commence à infuser des éléments tactiques dans nos entraînements, à être sur des choses un peu plus concrètes. J’espère qu’il y aura des débuts de choses lors du premier match de préparation. Après l’effectif est constitué de telle façon qu’en termes d’organisation pure, l’équipe est faite pour 3 milieux donc de ce point de vue-là, il n’y aura pas de différences. Mais après, avec la même organisation, on peut faire des choses différentes dans l’animation.
Pour ce premier match j’attends qu’on commence à deviner l’idée d’avoir des gens qui sont tournés vers le collectif parce que si on ne le fait pas dès le premier match, je ne vois pas pourquoi on le ferait plus tard. Je veux voir des choses simples quand on n’a pas le ballon, que les joueurs soient tous concernés, que les joueurs rentrent dans le bloc quand on doit le faire, qu’on presse ensemble et qu’on soit toujours animé par l’idée d’avoir un football fait de mouvements, de coordination dans nos mouvements et de jouer un football porté vers l’avant. Mais pour ça, il faut d’abord récupérer le ballon et pour le récupérer on a besoin de tout le monde.
Ce premier match pour nous est une charge de travail qu’on rajoute aux joueurs. Donc on veut essayer de l’uniformiser pour chaque joueur qui devrait jouer 45 minutes. De toute façon sur le match de demain on ne sera peut-être que 21 joueurs de champ. Saikou Touray a un petit problème au genou, Matteo d’Antona s’est blessé aussi, Posto’ (Postolachi) a repris ce matin mais était un peu ménagé donc à voir si il pourrait avoir du temps de jeu, Alan Kerouedan a des restes d’une vieille blessure, je pense qu’on pourra le récupérer la semaine prochaine j’espère, Brice Maubleu a mal au dos et a dû écourter la séance d’entraînement.
Mon challenge est d’écrire une histoire différente avec les mêmes acteurs. Que les joueurs ne ressassent pas leur 2e partie de saison. Qu’ils ne l’oublient pas mais qu’ils switchent quelque part parce que ça dégage beaucoup d’ondes négatives de penser qu’on a loupé une 2e partie de saison. Je trouve que le groupe est mieux cette semaine mais sur la première semaine il était un peu impacté par ça. Je trouvais que ça manquait un peu de joie de vivre. Alors je ne dis pas que les joueurs faisaient la gueule mais j’ai trouvé que ça manquait de sourires. Il y a aussi cette notion là qui pour moi essentielle, parce que ça reste une passion et un beau métier. Il faut que chaque jour on sente que les joueurs sont contents de se retrouver. Il faut apprécier de faire une prépa, il faut apprécier de venir chaque matin s’entraîner, chercher à progresser, d’avoir envie d’être un meilleur joueur chaque jour. Une meilleure personne également. Tout ça, ça fait partie de notre travail. »