La campagne d’abonnements du GF38 n’est pas tout à fait finie mais, vu la situation actuelle, la formation de Ligue 2 devrait compter moins d’abonnés que l’an passé.

Avant Lens, 3200 abonnements ont été vendus, parmi lesquels les 1000 pris par la Métro. L’an passé, le GF38 avait pu compter sur 3850 abonnés (dont 1000 Métro également). Un excellent chiffre, puisqu’il représentait une augmentation de 30% par rapport à la saison précédente. Une évolution logique avec le retour en Ligue 2.

Alors pourquoi cette baisse de 17% des abonnements pour un club qui annonçait des ambitions sportives élevées (« faire mieux que la saison dernière ») et qui a mis en œuvre des moyens importants lors de sa campagne, à l’image d’un tram habillé aux couleurs du GF38 pendant plusieurs semaines et des parutions régulières dans la presse écrite locale ?

 

Déjà, le GF38 a-t-il trouvé le bon moyen de communiquer pour remplir son stade ? La question peut se poser. Au-delà du nombre brut d’abonnés, qui n’a finalement absolument pas explosé entre le CFA2 et la Ligue 2, la base fidèle étant déjà importante à la base, on peut jeter un œil aux affluences globales. L’an passé Grenoble n’a jamais dépassé la barre de 8900 spectateurs (chose que le FCG a régulièrement fait en Pro D2 par exemple) et n’a même dépassé les 7000 qu’à 4 reprises (Metz, Lens, Troyes et Sochaux), avec une base de 3850 abonnés systématiquement décomptés, même quand ils ne sont pas au stade.
Au-delà de l’attractivité de l’adversaire, l’affluence a tendu à diminuer au cours de la saison avec une première partie au-dessus de la barre des 6000 et une seconde en-dessous, pour caricaturer un peu. Une double explication simple peut être apportée : les résultats ont été moins bons en 2ème partie de saison et l’effet de nouveauté s’est estompé. Mais c’est justement là que la com’ du GF38 aurait dû lui apporter un nouveau public. Les efforts sur le public familial sont à souligner mais on a le sentiment que ce public spécifique là, Grenoble peine encore à le toucher.
Cette année c’est encore pire, au-delà du syndrome « mois d’août à Grenoble » qu’il faut prendre en compte. Malgré une communication importante (Dauphiné Libéré, affiche) la réception de l’ESTAC (3e meilleure affluence l’an dernier) n’a accueilli que 4722 spectateurs soit tout simplement la pire affluence depuis que Grenoble est remonté en Ligue 2.

Les résultats, le mercato, la programmation des matchs, le manque de « star », l’augmentation de l’offre télévisuelle… Les raisons pour expliquer ce « désamour » ou en tout cas cette incapacité à créer plus d’engouement autour de l’équipe sont sans doute multiples. Il nous semble aussi que le club alpin peine peut être aujourd’hui à trouver son public.

A ce titre la récente opération menée dans des enseignes Carrefour nous semble aller dans la bonne direction.
Les résultats ne sont pas fous non plus avec une cinquantaine de places vendues pour GF38 – Lens (ce qui n’est pas non plus à mésestimer, on serait très curieux de savoir combien de personnes sont allés chercher une place après avoir croisé le tram GF38 par exemple).

Mais cette opération a permis au club grenoblois d’aller à la rencontre DU public. Pas SON public, il y a d’autres opérations pour cela. De marquer le territoire, de créer du lien. Un lien qui nous semble être la clé aujourd’hui pour ramener du monde au stade.
Certaines personnes lors de l’opération ne savaient ainsi même pas que Grenoble était de retour en Ligue 2, par exemple. Il y a tout un travail de maillage à (re)faire. Et si les résultats détermineront nécessairement les affluences au stade, ils ne feront pas tout non plus. C’est un travail sur la durée qui s’est engagé…

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