Arrivé du FC Rouen (National), le piston gauche Mathieu Mion va découvrir la Ligue 2 sous le maillot du GF38 cette saison. Le joueur de caractère, qui ne devrait pas mettre beaucoup de temps à séduire le public du Stade des Alpes, a répondu à nos questions lors de la préparation.
Comment se sont passées ton arrivée et la reprise ?
« Tout s’est bien passé. Mes coéquipiers et le staff m’ont vite mis à l’aise. Tout ce qui compose le club font que l’environnement est sain. Et je me sens bien. »
Quelles sont les raisons qui t’ont poussé à rejoindre Grenoble cet été ?
« Beaucoup de choses ! Quand on est joueur de football, on réfléchit forcément à pas mal de choses pour sa carrière et faire les meilleurs choix possibles. J’ai une femme et une fille donc je ne réfléchis en plus pas tout seul. Premièrement, Grenoble est un club de Ligue 2 et c’était un objectif pour moi et le bon moment pour découvrir ce championnat. Grenoble est un club stable, sain. C’est un environnement où je peux mieux m’exprimer sur le terrain je pense. Le feeling est bien passé avec tout le monde. Je me suis senti en osmose avec ce qu’ils disaient. »
Tu as notamment pu discuter avant ta signature avec l’entraîneur. Le système grenoblois avec deux pistons très offensifs correspond aussi à tes qualités ?
« Après c’est le coach qui décidera de partir ou non avec des pistons mais c’est le système où je pense être le plus performant, où je peux le mieux m’exprimer sur le terrain. Ca a aussi jouer dans mon choix de venir. »
A 24 ans tu as déjà pas mal bourlingué. Est que l’idée en t’engageant pour plusieurs saisons avec Grenoble est aussi d’avoir un peu plus de stabilité ?
« Ce ne sont pas forcément toujours des choix. Si je pouvais faire ma carrière 20 ans dans un club, je le je le ferai. Je fais aussi en fonction de mes performances et quand je pense que c’est le moment de passer un cap, je le passe, pour ne pas avoir de regrets. C’est vrai que j’ai pas mal bougé depuis le début de ma carrière. J’ai commencé à Lens où je n’ai pas été conservé donc j’ai décidé de partir à Boulogne-sur-Mer, Boulogne sur mer. Après l’épisode COVID il y a eu un changement de coach alors que j’avais prolongé avec l’ancien avant la coupure. Et le nouveau ne comptait pas sur moi. Je suis parti à Saint-Pryvé Saint-Hilaire en N2 pour tenter de rebondir. J’avais 18 ans à l’époque, déjà une cinquantaine de matchs en N3 et 5 en N1 mais aucun en N2 donc c’était un cap à franchir pour moi en montrant que j’avais le niveau. Je rejoins ensuite le FC Lorient où on fait une super raison avec la réserve alors entraînée par Régis Le Bris. On s’entendait bien, on se trouvait les yeux fermés. Il y avait d’ailleurs Baptiste (Mouazan) qui jouait aussi là-bas à l’époque et Loris (Mouyokolo) qui était avec le groupe pro’ mais qui redescendait. »
Te voilà désormais à Grenoble, comment te projettes-tu sur la saison de Ligue 2, déjà d’un point de vue collectif ?
« Je pense qu’on aura un rôle d’outsider sur ce championnat. On n’a rien à perdre. On va aborder la saison avec beaucoup d’humilité sans se dire qu’on va jouer la montée si on gagne deux matchs ou qu’on joue le maintien si on en perd deux. Le championnat est long. »
Est ce qu’on t’a parlé du Stade des Alpes, est ce que tu le connais un petit peu ?
« Je l’ai vu quand j’ai signé, après je l’ai vu à la télé quand je regardais des matchs de Ligue 2. Je n’y ai jamais évolué. J’ai été voir les féminines France – Brésil, il y avait un peu de public. C’est un beau stade, ça donne envie d’y jouer, donc j’ai hâte ! Hâte de voir les supporterss aussi, on m’a dit qu’il y avait un kop derrière les buts qui faisait beaucoup de bruit. Après plus les résultats seront positifs et plus ça attirera du monde avec une ferveur collective qui poussera tout le monde dans le bon sens. »
Comment définirais-tu tes qualités et ton poste sur le terrain ?
« Je peux jouer latéral gauche ou piston gauche. Mes qualités font que je pourrais être plus performant en tant que piston je pense mais je peux faire les deux selon ce que le coach me demandera. Je me projette vite vers l’avant, je suis un bon contre-attaquant. J’aime bien la récupération anticipée et faire des courses, proposer à mes coéquipiers et ensuite être dans le contre-effort aussi. C’est très important dans le rôle qu’on a parce que on est tout seul sur le côté. Comme j’ai beaucoup d’activité, je me crée beaucoup d’occasions. Donc forcément parfois il y a un petit manque de lucidité qui font que soit je fais le mauvais choix, soit je me précipite. Mais je suis là pour travailler, sinon je serais au Real de Madrid. »
On parle de toi comme un joueur ayant une certaine « grinta », est-ce que c’est une qualité qui te correspond selon toi ?
« A Rouen, ils aimaient bien ma capacité à jamais relâcher et à m’arracher sur chaque ballon et à ne jamais lâcher l’attaquant qui va au but. »