Le GF38 va devoir terminer la saison sans son maître à jouer Jessy Benet. La perte est énorme vu l’importance du joueur et de l’homme. Le troisième de Ligue 2 va donc devoir trouver les solutions pour la compenser s’il veut rester ambitieux pour la suite du championnat.

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Difficile de dresser une liste exhaustive de tout ce qu’apporte Jessy Benet. Monsieur 100% sur pénalty, passeur décisif, tireur de coups de pied arrêtés attitré du GF38, régulateur du tempo de l’équipe… Il a même hérité du brassard de capitaine, lui le « discret », lorsque Brice Maubleu a été éloigné des terrains quelques semaines. Vincent Hognon disait encore de lui il y a quelques semaines qu »il était le meilleur milieu de terrain de son effectif. C’est un joueur niveau « Ligue 1 » que Grenoble vient de perdre jusqu’à la fin de la saison.

C’est un premier constat. Le second est un rappel que les Isérois, sans Jessy Benet, et avec un effectif nettement moins qualitatif, avait fini la phase aller 5ème à seulement 3 points du 2ème la saison dernière. Grenoble sait donc avoir des résultats sans son maestro. C’est un point psychologique qu’il faudra appuyer alors qu’il y aura nécessairement un contre-coup au sein du groupe suite à ce coup dur. Rappeler aussi qu’à Concarneau il n’était pas là, et que Grenoble avait pourtant su livrer une partition quasi parfaite sur le plan offensif.

La qualité est là ou demande à s’exprimer. Comment remplacer le chef d’orchestre en interne ? Le recrutement de Théo Valls en cours de saison tombe finalement à pic. « Benet bis » de par ses qualités (volume de jeu, agressivité défensive – deux points extrêmement important dans le milieu de terrain d’un 433 qui peut se trouver en infériorité numérique face à d’autres systèmes de jeu – qualité technique…), il est le remplaçant naturel de l’ancien amiénois.

Pour « remplacer » Théo Valls, Vincent Hognon a déjà deux options en interne, qui ne se sont pas imposées pour différentes raisons. Saikou Touray a clairement franchi un cap cette année mais une longue blessure l’a coupé dans son élan. On attendait beaucoup d’Eddy Sylvestre, auteur d’une préparation convaincante et qui avait démontré à Pau d’énormes qualités. On n’a pas vu grand chose jusqu’à présent. La blessure de Benet va lui offrir du temps de jeu et une partie des clés du jeu grenoblois, au moins dans un premier temps. A lui de saisir cette opportunité. On pourrait presque rajouter Amine Sbaï qui peut jouer un cran plus bas mais son apport comme ailier gauche est trop intéressant pour s’en passer. On peut en revanche imaginer qu’il prendra davantage en charge les CPA avec l’absence de Benet.

Reste également la solution externe avec un mercato qui ne fermera qu’à la fin du mois. Le GF38 a augmenté son capital et dispose certainement des moyens de s’offrir un joueur supplémentaire. Ce serait au passage un signe fort de son ambition pour cette saison même si les dirigeants isérois jouent publiquement la carte de la prudence et de l’humilité. Le marché propose en plus des profils intéressants. Nous en avons relevé deux qui nous semblent pertinents : le Stéphanois Victor Lobry et le Lorientais Quentin Boisgard. Les deux sont « non grata » au sein de leur club, sont très compatibles avec le système grenoblois… et, selon nos informations des précédentes saisons, ont déjà été sondés par le GF38 par le passé.

La perte de Jessy Benet est bien évidemment une très mauvaise nouvelle pour Grenoble et pour toute personne qui aime le football. Elle ne doit en revanche pas signifier la fin des ambitions alpines pour la suite de la saison. L’effectif est de qualité, certains joueurs peuvent encore élever leur niveau de jeu et le mercato peut offrir des possibilités de remplacement. A Concarneau, le GF38 avait su (très bien) faire sans son chef d’orchestre. La réception de Dunkerque offrira ce samedi de nouvelles réponses.

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