Un peu moins de folie mais une consistance renforcée. Pour la première fois depuis le coup d’envoi de la saison, Grenoble vient d’enchaîner deux matchs sans prendre de buts. Une solidité sur laquelle le GF38 a construit ses succès et qui, à n’en point douter, sera essentielle si l’équipe d’Hinschberger veut continuer de humer l’air des sommets.

« Avant le match contre Pau, l’entraîneur m’a dit que si je ne prenais pas de but, qu’on gagnerait ». La phrase est de Brice Maubleu lundi dernier. Elle s’est finalement également appliquée au match contre Nancy. Une boutade de Philippe Hinschberger à son gardien qui s’appuie toutefois sur la réalité des chiffres : vu qu’il n’a pas encore fait de 0-0 cette saison, le GF38 s’est forcément imposé quand il n’a pas pris de but.

Le savoir c’est bien, se donner les moyens d’y parvenir c’est autre chose. Si les Grenoblois ont fait plaisir depuis le coup d’envoi de la Ligue 2, ils n’ont pas toujours été irréprochables sur le plan défensif, mis en difficulté sur les transitions attaque/défense, comme à Chambly par exemple, ou large dans leur marquage. Quand on parle de défense, on évoque bien évidemment la prestation défensive collective, les 10 joueurs de champs devant être concerné pour que cela soit efficace.
A Pau puis contre Nancy, le GF38 s’est donc déjà attelé à bien défendre, avec un bloc bien en place. Et l’équipe d’Hinschberger a concédé peu d’occasions lors de ces deux rencontres. Dans le Béarn, les attaquants isérois, Djitté en tête, ont su contrarier la première relance du promu en pressant bien Scaramozzino. Nancy a lui davantage contrarié tactiquement Grenoble en usant des ballons directs dans la profondeur. Mais la défense iséroise, malgré un déficit de vivacité face aux véloces attaquants lorrains, a bien géré le problème, à l’image d’un retour fantastique de Monfray sur Biron en première période. L’ancien Orléans est d’ailleurs monstrueux depuis quelques matchs. Et comme Nestor ou Straalman se mettent au niveau, l’axe isérois est difficilement testable en ce moment. Pour l’anecdote, le Hollandais a tout simplement gagné…100% de ses duels mardi (au sol ou aérien).

Rajoutons le roquet Perez, jamais loin pour venir mordiller les joueurs adverses avec sa hargne habituelle, ainsi que les latéraux, là aussi très à leur avantage dans les duels sur les deux derniers matchs, et on comprend mieux pourquoi Maubleu n’a pas souvent eu à s’employer. Et quand il a eu à le faire, le portier alpin a rappelé qu’il était un des meilleurs portiers du championnat, n’en déplaise à ses éternels détracteurs.

Pourquoi et comment la défense a retrouvé cette solidité ? On l’a dit Adrien Monfray est monté en puissance. Les automatismes entre les différents joueurs sont également meilleurs – on pense à Gaspar, dont l’alignement avait coûté un but à Chambly.
Il y a une vraie volonté collective de défendre. On se répète aussi mais le match de Djitté à Pau dans ce registre est tout sauf anodin. On perd forcément de l’énergie dans le pressing ou dans le repli quand on est attaquant mais c’est ce « sacrifice » qui permet aujourd’hui d’enchaîner les victoires.
Et cet état d’esprit est peut être le facteur explicatif principal. Défendre, bien défendre, c’est aussi une question d’envie, de mentalité.
Vous en voulez l’ultime exemple ? Essayez de parler aux joueurs du but encaissé face au Havre à la 93e, pourtant finalement anecdotique vu le résultat final…

C’est plus qu’une simple phrase toute faite, qu’on entend à la sortie des terrains. C’est une réalité : ces Grenoblois ne veulent absolument rien lâcher.

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