Analyse en trois temps de la victoire grenobloise face à l’USLD ce samedi 26 août au Stade des Alpes. Un troisième succès en quatre rencontres qui place les joueurs d’Olivier Guégan tout en haut du National.




The Good

Ces Grenoblois respirent la sérénité

Le GF38 mené au score ? Aucun problème. Cette phrase est énormément revenue dans les réactions d’après-match : « nous n’avons pas paniqué. ». Julien Deletraz et ses partenaires ont acquis tellement de certitudes au cours des derniers mois, ont engrangé tellement de confiance qu’il n’y a plus de place pour le doute. Et si on pourrait craindre au final une certaine forme de « suffisance », Olivier Guégan est du genre à rapidement recadrer ses troupes.
En tout cas c’est une sensation entièrement partagée vu des tribunes. Ces Grenoblois ne peuvent pas perdre. Un but encaissé ? Un pénalty manqué ? Une occasion vendangée ? Cela ne fait que finalement faire reculer l’inéluctable. Quand l’équipe de Guégan finira par perdre (spoiler : ça arrivera), la chute risque de faire mal mais pour le moment on ne se lasse pas d’être sur ce petit nuage.

Guégan gagne la guerre tactique

On n’ira pas jusqu’à dire que la rentrée de Florian David a tout changé mais elle a malgré eu de l’impact. Malgré quelques dézonages intéressants de Deletraz au cours de la première période, Grenoble manquait d’un joueur capable de jouer entre les lignes, d’un trublion pouvant déstabiliser le bloc bien en place des Nordistes, qui avait opté par un fort renforcement de leur axe défensif. Flodav a apporté cette imprévisibilité et sa qualité technique et, s’il n’a pas marqué, il est directement impliqué sur l’égalisation d’Eric Vandenabeele. Après un Garcia frileux sur les changements, le GF38 a pratiquement trouvé son opposé avec un Guégan qui n’hésite pas à changer rapidement de joueurs et/ou de schéma tactique. N’en déplaise aux critiques, pour le moment cela paye.

On veut voir Bengriba en Ligue 2 !

Pour ceux (ils n’étaient déjà pas nombreux) qui se questionnaient sur les éventuels soucis d’acclimatation de l’ « ancien » Selim Bengriba en National, le joueur répond sur le terrain depuis le début de la saison. Face à Dunkerque il s’est même permis quelques chevauchées qui auraient mérité un meilleur sort. Avec la médiatisation accrue du National, la France du football est entrain de découvrir ce que les supporters grenoblois savent depuis longemps : quel p….. de guerrier ce Selim !

The Bad

La discipline pêche

Si l’arbitrage n’a pas été à la hauteur, c’est tout de même un soucis depuis le début de la saison : les Grenoblois prennent beaucoup de cartons. Premier impact important : Florian Sotoca, qui a été (sévèrement) exclu va manquer le déplacement à Créteil. Il ne faudrait pas se voir pénalisé pas trop de suspension alors que l’infirmerie est déjà bien remplie cette saison.

Pénalty pour Grenoble

Déjà 3 pénaltys en quatre rencontres cette saison, après un exercice 2016-2017 déjà « généreux » dans ce domaine. On le met en « Bad » parce qu’un arbitrage « pro-grenoblois » nous gonflerait autant qu’un arbitrage « anti-grenoblois ». On est d’accord pour dire que samedi dernier l’arbitrage n’était ni pro, ni anti mais juste mauvais. Et pour convenir que si le GF obtient des pénaltys, c’est qu’il se crée les situations pour. Mais attention à ne pas trop souvent facilement tomber, et finir par avoir la même image qu’un certain voisin…

L’animation offensive perfectible

On a hésité. Effectivement Grenoble peine à l’approche des 30 derniers mètres, se montre parfois maladroit dans le dernier geste. Le coach est le premier à en convenir. C’est l’axe à encore travailler. D’un autre côté mettons-nous un instant dans la peau des journalistes ou supporters des équipes qu’affronte Grenoble. Combien de situations chaudes a concédé Grenoble en 4 matchs ? Combien Maubleu a-t-il eu d’arrêts à faire ? Si l’animation offensive grenobloise a du mal à générer beaucoup d’occasions, comment peut-on estimer les animations offensives adverses ? Ce National, à défaut d’être brillant, nous semble être très bien en place au niveau tactique, avec des défenseurs/milieux solides, rigoureux dans leur placement et par conséquent très difficiles à bouger. Il y a peu d’occasions dans le jeu finalement, d’où l’importance des coups de pied arrêtés sur laquelle a bien insisté Guégan après la rencontre.

« Belvito n’a pas le niveau National »

C’est un commentaire qu’on a pu lire après la rencontre face à un Dunkerque. Alors le foot c’est subjectif, ça permet de lancer des débats et c’est aussi pour ça que c’est intéressant. Encore faut-il argumenter au-delà de lancer ce genre d’avis définitif.
Déjà, au vu de son parcours, c’est une affirmation qu’il nous paraît difficile de tenir.
Ensuite, le principal argument : « il a manqué un pénalty et une tête ». C’est tout à fait vrai. Mais scoop : l’attaquant à 100% de réussite n’existe pas. Ni à Grenoble, ni en National, ni même au PSG ou au Real. On plaisante mais des fois on se pose quand même la question quand on lit certaines critiques…
Juger, définitivement, du niveau d’un joueur sur sa réussite devant un but lors d’un seul match nous paraît donc un peu trop catégorique. C’est oublié les autres aspects du jeu (pressing, déplacement, remise) même si bien sûr on attend d’un buteur qu’il marque. C’est oublié aussi qu’à Sannois Belvito c’est une frappe, un but. Et c’est oublié les matchs d’avant où l’attaquant a été excellent.
Posons aussi une question, qui n’est pas rhétorique (donc à vos claviers !). Si l’attaquant n°1 du leader du championnat, qui a marqué 2 buts et fait une passe décisive en 4 journées (et 3 titularisations) n’a pas le niveau du National, qui l’a parmi les autres équipes ?

La limite entre l’exigence et le fantasme nous semble parfois franchie. Mais nous sommes à l’écoute de vos arguments !

The Queen

GF38°

Le fait du match cette semaine c’est bien évidemment la chaleur. 37° annoncé par le tableau d’affichage avant la rencontre, 39° au cours de la rencontre. Des conditions difficiles, qui impactent forcément le spectacle, la qualité du jeu (et de l’arbitrage) mais qui sont aussi dangereuses pour la santé des joueurs, les « pauses fraîcheurs » étant le minima à faire. Alors ça fait bien sûr plaisir de savoir que Grenoble a les honneurs de la télévision. Par contre l’intérêt de disputer des matchs en plein cagnard en été nous paraît à méditer…

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