Les footballeurs du GF38 ont enchainé avec une sixième défaite consécutive ce samedi à Rodez. Une première dans l’histoire du club en Ligue 2. Avec quelques signes encourageants dans l’état d’esprit et l’allant offensif. Mais aussi avec de grosses lacunes défensives et un mental très friable. Dans l’Aveyron, la convalescence s’est poursuivie.
Les attentes étaient nombreuses avec cette « première » sur le banc de Laurent Peyrelade, bien présent à Paul-Lignon avec sa nouvelle équipe, mais arrivé moins de 24 heures auparavant dans les Alpes. Le résultat final n’y répond pas, forcément. S’il convient de rappeler que Rodez est toujours dur à jouer dans son antre et que les Ruthénois sont en plus une excellent dynamique, le GF38 a malgré tout enregistré un sixième revers de suite et poursuit sa descente au classement.
Tout ne fut toutefois pas à jeter face au RAF. Loin de là. Après les purges de deux matchs précédents, les coéquipiers de Théo Valls ont mis d’autres ingrédients dans l’Aveyron. Après une petite dizaine de minutes, ils avaient ainsi déjà tiré trois fois au but (contre une fois en 75 minutes face à Laval quelques jours plus tôt).
Il est d’ailleurs intéressant de constater que les frappes furent l’œuvre de Sylvestre, Mbemba et Tourraine et que le but quelques instants plus tard a été inscrit par Valls. Des milieux de terrain et un défenseur. Preuve que les Grenoblois ont non seulement osé, mais qu’ils se sont également projetés. Une audace qu’on ne leur connaissait plus depuis quelques semaines.
Lors de la première période, les Isérois ont également réussi la plupart de leurs dribbles, remporté la majorité des duels… En bref livré une prestation globalement intéressante. A un gros détail près : les largesses défensives avec un bloc beaucoup trop déséquilibré et des latéraux se faisant souvent prendre dans leur dos. Le GF38 n’a ainsi réussi à préserver son avantage qu’une poignée de minutes.
Si le début de seconde période laissait augurer du mieux avec un Grenoble dominateur, presque conquérant, avec plusieurs opportunité de doubler la mise dès le retour des vestiaires, Rodez profitait de deux erreurs défensives pour prendre l’avantage et faire le break.
Le 2ème but ruthénois mettait d’ailleurs un gros coup derrière la tête aux coéquipiers de Maubleu, preuve que le mental reste très fragile chez les Alpins. Oubliées les belles intentions du début de match, le jeu grenoblois s’étiolait au fil des minutes avec plus grand chose à se mettre sous la dent offensivement et un bloc défensif toujours aussi friable.
La fragilité montrée après le 2ème but de Rodez montre que ce Grenoble là est encore bien malade. Mais le résultat final et les 40 dernières minutes ne doivent pas faire oublier le mieux entraperçu. Avec un peu plus de réussite ou des décisions arbitrales différentes, Grenoble aurait pu contrarier un peu plus une belle équipe du RAF. Mais pour la suite il faudra un peu moins dépendre des « si » pour espérer retrouver une meilleure dynamique. Et retrouver la force mentale qui a contribué aux succès des partenaires de Monfray lors de la première partie de saison.