Considérablement contrarié par le pressing des Verts, le GF38 a pêché dans la construction lundi dernier face à l’AS Saint-Etienne. Et l’a payé aussi bien défensivement qu’offensivement.

>> Les notes des Grenoblois après GF38 – ASSE

« On a eu un niveau technique affligeant. On s’est trompé à chaque fois.« . Le constat dressé par Vincent Hognon (>> sa réaction d’après-match) est sans équivoque. Il s’est plus particulièrement appliqué ce lundi aux premières relances grenobloises : c’est aux bases de la construction alpine que les lacunes ont été les plus préjudiciables.

Un sentiment confirmé par Brice Maubleu (>> sa réaction d’après-match) qui de sa cage avait une position privilégiée sur les difficultés rencontrées par son équipe. « On avait vraiment l’impression de ne pas avoir le temps de jouer. Ils étaient sans cesse sur notre dos. On ne pouvait pas faire une passe tranquille sans avoir un mec sur le dos. On savait que ça allait être comme ça, mais on n’a pas trouvé la solution. Même en allongeant des ballons.« 

Laurent Batlles a clairement gagné la bataille tactique en faisant jouer extrêmement haut son équipe et en ciblant parfaitement les circuits de passe grenoblois. Les pistons Nkounkou et Cafaro mais aussi Lobry très précieux dans ce domaine sont venus chercher les joueurs du GF38 dans leur camp. Avec 14 ballons récupérés dans le dernier tiers grenoblois, l’ASSE a d’ailleurs réalisé un record cette saison en Ligue 2. Pas mal pour un match chez le sixième de Ligue 2.

Un milieu grenoblois à la peine

Les % de passes réussies sont ainsi extrêmement faible côté grenoblois. Adrien Monfray, au-delà du but dont il est origine, n’est à créditer que de 80% de passes réussies alors que c’est habituellement un de ses points forts. La pression mise sur les latéraux a encore fait plus de dégâts avec 75% de passes réussies pour Gaspar et un très bas 47% pour Tourraine

C’est extrêmement faible et rédhibitoire à ce niveau de la compétition. Mais si le déchet technique individuel est à pointer du doigt, ce n’est pas le seul facteur explicatif. Une passe ratée et aussi une passe rendue difficile par le manque de solutions offertes au porteur. Ce fut particulièrement vérifié par un Tourraine souvent pris à deux et très peu aidé par la disponibilité de Bamba dans son couloir.

Le milieu de terrain grenoblois est lui passé doublement à travers : par son manque de disponibilité (Jeno n’a que 49 ballons touchés, Bambock 44) et par son manque de justesse (un très faible 77% de passes réussies pour Benet, seulement 62% pour Jeno). Ce sont ces joueurs qui auraient du permettre de davantage casser le pressing stéphanois en prenant en charge et en assurant les premières relances. On peut à ce titre regretter l’absence d’Axel Ngando au coup d’envoi qui aurait pu lui apporter davantage de qualité technique et sa vision du jeu, tout comme celle d’un Manu Perez (encore mis à pied ce week-end) capable de venir s’insérer entre ses défenseurs centraux pour offrir une solution supplémentaire courte à la relance.

Le jeu long aurait pu être une solution mais il a lui aussi été de faible qualité, Fomba et les défenseurs de l’ASSE se régalant sur les récupérations.

En cassant le premier rideau défensif des visiteurs, les Grenoblois auraient pu s’offrir des supériorités numériques dans le camp adverse. Mais ces situations ont été beaucoup trop rares au cours des 90 minutes. Déficit de talent, manque de concentration, qualité de l’adversaire ? Sans doute un mélange de tout cela. Mais ce manque de maîtrise, récurrent, est sans doute ce qui sépare aujourd’hui le GF38 des « grandes équipes » de Ligue 2 et un axe intéressant à creuser pour le prochain mercato. Si l’attaque alpine marque peu, c’est aussi sur la base qu’il faut progresser.

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