C’est une constante depuis le début de saison, ce fut flagrant lors de la rencontre face au Paris FC : les Grenoblois ont du mal à finir leur match sur le plan physique. Couplé à une infirmerie qui ne désemplit pas, la situation étonne de plus en plus. Et inquiète.

« On a manqué de fraîcheur« . Le constat de Matthias Phaëton après la défaite face au Paris FC est difficilement contestable pour quiconque a vu le match. Constater est une chose, expliquer une autre. Et quand on passe justement aux explications, les réponses se font moins précises.

Dès samedi dernier Vincent Hognon faisait part de son interrogation. « Forcément quand je vois notre deuxième mi-temps je me pose des questions. On fait moins que beaucoup d’adversaires« , regrettait ainsi le technicien.

Déjà une semaine auparavant le GF38 avait nettement baissé de pied à Amiens. Mais il bénéficiait alors de circonstances atténuantes avec un 3ème match en 6 jours, un 4ème en 12. Cette fois-ci, les coéquipiers de Brice Maubleu ont eu 8 jours pour préparer la réception des Parisiens. Un « manque de fraîcheur » beaucoup moins excusable.

Depuis le début de la saison, les Dauphinois tirent la langue au moment de terminer leur match. En laissant souvent la possession à l’adversaire, ils s’épuisent davantage physiquement. Cela se traduit par une stat’ extrêmement parlante. Six des huit buts encaissés cette année l’ont été dans le dernier tiers du match (2 entre la 60e et la 75e, 4 entre la 75e et la 90e). Les deux autres résultent du début de match catastrophique à Bastia. A contrario, Grenoble n’a marqué que 3 fois dans la dernière demi-heure.

Le banc a en outre du mal à être décisif, n’étant impliqué que lors du match contre Nîmes (but de Correa, passe décisive de Yameogo). C’est beaucoup trop peu alors que la profondeur de l’effectif devrait être une des forces de l’équipe d’Hognon cette saison.

En tout cas avec un effectif à peu près au complet. Et là aussi le bât blesse avec des forfaits qui s’enchaînent journée après journée. Là aussi, on sent le discours du coach plus interrogatif sur le sujet. « Avec le nouveau terrain de la Poterne, nos conditions d’entraînement se sont améliorées » a constaté Vincent Hognon ce vendredi matin. « Donc on se pose des questions. Est-ce qu’on travaille trop, pas assez ? Il faut aussi qu’on renforce notre secteur médical. J’ai dû faire face à une série incroyable de blessures depuis mon arrivée.« 

Des Grenoblois dépassés, à bout de souffle, une fois l’heure de jeu atteinte, voir avant comme samedi dernier. L’image est devenue récurrente depuis le coup d’envoi du championnat. Trop pour espérer récolter des points quand l’adversité est de qualité. Pour éviter une nouvelle vague de déception, c’est un point qu’il va falloir rapidement améliorer alors que la suite du calendrier, avec la réception de Caen puis un déplacement à Saint-Etienne après une petite trêve, ne laissera pas aux Grenoblois le luxe de ne jouer qu’à mi-temps.

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