Le mois d’octobre a été synonyme de soupe à la grimace pour les footballeurs grenoblois, qui n’ont pris que deux points sur 9 possible et encaissé 8 buts en trois rencontres. Faut-il pour autant s’inquiéter pour Maubleu et ses coéquipiers ? Selon notre avis, c’est un grand non. Mais tâchons de développer pourquoi.

Le GF38 largement dans les clous

Le rappel des objectifs du club grenoblois est toujours utile. Contrat n°1 : le maintien en Ligue 2 pour faire partie de la « super L2 à 18 clubs ». Contrat n°2 : apporter du plaisir aux supporters, après un exercice 2022-2023 tristounet. Avec 21 points en 12 journées, malgré le petit coup de mou d’octobre, l’équipe de Vincent Hognon a déjà fait une bonne partie du chemin en ce qui concerne le 1er objectif. Et elle l’a fait avec la manière, permettant là aussi de déjà cocher le second objectif. C’est particulièrement vrai au Stade des Alpes où Grenoble régale, même quand il ne gagne pas. Le nul face à Valenciennes, comme ceux face à Troyes et Bastia pour d’autres raisons, a été globalement apprécié avec des Alpins qui n’ont rien lâché et qui ont enflammé leur public malgré le partage des points.

S’il est légitime de nourrir des ambitions plus élevées (barrages, Ligue 1…) compte tenu de l’entame de saison, il reste bon de se rappeler d’où on part et où on veut aller. Et à ce titre là quand on regarde le classement, il n’y aucune raison de s’inquiéter.

Grenoble enfin d’attaque

Tout n’a pas été à jeter au cours des trois dernières rencontres. C’est sans doute même pour cela que la frustration est aujourd’hui importante. Contre VAFC, à Pau, à un degré moindre à Guingamp, Grenoble a offert un contenu offensif qui aurait pu/dû lui permettre d’engranger plus de points. Le GF38 se crée toujours beaucoup d’occasions et en plus il en convertit davantage dans le sillage d’un Pape Meissa Ba à l’efficacité retrouvée.

Aujourd’hui on sait que même en concédant l’ouverture du score l’équipe de Vincent Hognon a les qualités, techniques et mentales, pour renverser la situation. C’est un point très nouveau dans la capitale des Alpes où dans un passé récent le but encaissé était souvent synonyme de résultats négatifs. Ce n’est pas une raison pour continuer d’encaisser 2 ou 3 buts par match bien sûr mais si ce problème venait à ponctuellement se représenter, on sait désormais que Grenoble a la solution.

Grenoble sait défendre

Les entraîneurs reconnaissent unanimement qu’il est plus « facile » de ne pas prendre de but que d’en marquer. Gageons que la temporaire « meilleure défense d’Europe » n’a pas perdu la recette pour redevenir imperméable ou en tout cas réduire le nombre de fois où son gardien doit aller chercher le ballon dans ses filets. Là encore on n’est pas trop inquiet sur le sujet. Grenoble va devoir trouver un équilibre mais avec un effectif de qualité, qui va encore s’enrichir avec l’arrivée de Théo Valls, et fort d’un premier tiers de championnat très réussi, les clés pour repartir sur une meilleure dynamique sont dans les mains du staff alpin.

Aujourd’hui, on peut légitimement être frustré. Mais n’est-ce finalement pas un sentiment encourageant ? Les problématiques actuelles ne semblent pas insurmontables. La perte de l’invincibilité devra certes être digérée mais cela fera une cible en moins sur le dos des partenaires de Rigo. Il faudra retrouver une dimension plus collective (aperçue pendant une grosse demi-heure au retour des vestiaires à Pau d’ailleurs), un goût de l’effort et du sacrifice défensif, tout en conservant cet allant offensif qui régale depuis le début de la saison. Et pourquoi pas dès Ajaccio ce samedi, histoire de ramener les quelques inquiets malgré tout sur un meilleur chemin.

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