Le Grenoblois Baba Touré a posé ses valises au Istres FC la saison dernière. Ce samedi, le défenseur de 30 ans retrouvera un GF38 qu’il connaît bien avec la formation provençale à l’occasion du 8ème tour de la coupe de France. Quelques jours avant la rencontre, il nous a accordé un entretien.
Bonjour Baba, tu évolues à Istres depuis un peu plus d’un an, comment es-tu arrivé au club ?
Je jouais à Angoulême et j’ai eu l’entraîneur, Anthony Sichi, et le directeur sportif qui me connaissait bien et qui s’est aussi renseigné auprès de mon ancien directeur sportif au Puy, qui m’ont contacté pour me présenter le projet. Cela faisait quelques années que l’équipe végétait en National 3 et il y avait une vraie ambition de montée. Il voulait donc faire une belle équipe, avec quelques joueurs expérimentés donc ça m’a convaincu et ça s’est fait rapidement.
Toi qui as beaucoup bougé tout au long de ta carrière, est-ce que tu es un peu plus « posé » désormais avec Istres ?
On ne sait jamais de quoi le football est fait mais j’arrivée à un âge où l’envie de se poser est plus forte. Aussi avec la famille, puisque je suis marié, donc la stabilité est aussi devenue un élément plus important au fil des années.
Pour ta première saison sous le maillot d’Istres l’an dernier, vous avez décroché l’accession en N2. Peux-tu revenir sur cette année qu’on imagine satisfaisante ?
Clairement satisfaisante ! Il y a eu dès le départ un gros recrutement, avec pas mal de mecs qui avaient une grosse expérience comme Yoann Mollo, Yannick Sabgo ou Mapou Yanga-Mbiwa qui est arrivé en cours de saison. On me l’avait annoncé, le recrutement était fait pour monter. Mais tu sais à quel point ces championnats sont difficiles, encore plus quand on est le gros favori ; on est attendu à chaque match. Les moyens ont été mis en œuvre mais il a fallu faire le travail sur le terrain, sans faire de bruit en dehors. On a bien démarré le championnat avec plusieurs victoires et cela a lancé notre saison.
Ce début de saison en N2 pour un promu est mitigé, en revanche vous êtes plutôt efficaces à domicile…
C’est exactement ça. A Parsemain on a fait que des victoires et un match nul. Par contre à l’extérieur, pour l’instant on n’a ramené qu’un seul point. On sait que c’est une problématique qu’on doit régler. Alors oui pour un promu les débuts ne sont pas trop mauvais mais il va falloir quand même prendre des points à l’extérieur si on veut s’assurer du maintien, ce qui est l’objectif prioritaire cette année. On sait qu’en N2 ça bataille souvent jusqu’au toutes dernières journées, il faut essayer d’être dans le meilleur wagon possible d’ici là.
Comment ça se passe entre les anciens de l’effectif, Mollo, Foued Kadir qui est arrivé cet été, et les plus jeunes ?
Le mixte est très bon. Il y a des mecs qui ont un gros cv et qui apportent énormément mais il y a aussi pas mal de joueurs qui ont une expérience du niveau N2 et avec les très bons jeunes de l’effectif qui complètent le groupe, il y a tout pour réussir la saison. Pour moi, c’est le bon mélange. Les jeunes qui sont là poussent, eux ont la possibilité d’aller chercher des niveaux au-dessus dans le futur s’ils continuent de bien travailler. Nous les plus anciens on essaie d’apporter notre expérience, d’apporter un peu plus de sérénité. Pour moi c’est la clé, même si on peut apporter encore plus pour les déplacements par exemple. Cela a bien fonctionné l’an passé et cela fonctionne à domicile pour le moment.
On connait le passé d’Istres dans le monde professionnel. Est-ce qu’il y a un important public à Parsemain pour vos matchs ?
Honnêtement, on a vraiment pas beaucoup de monde même si on peut compter sur les fidèles. On sait aussi qu’une affiche comme le GF38 va attirer davantage de personnes au stade donc ça sera à nous de donner une belle image pour les faire revenir derrière.
Concernant la coupe de France, quel est votre objectif dans cette compétition justement ?
Il n’y a aucun objectif précis fixé par le club. On nous a dit que c’était notre compétition, à nous les joueurs. Après pour nous c’était déjà important de passer quelques tours pour éviter les « trous » entre deux matchs de championnat. Et là on est content de pouvoir recevoir des pro’, cela sera une belle fête pour tout le club.
A titre personnel, toi qui es Grenoblois, qui a été formé au GF38 après avoir évolué au Rachais, c’est en revanche forcément un peu particulier…
Cela a fait un petit quelque chose au moment du tirage. Cela fait plaisir de retrouver le GF. C’est le premier club, avec le Rachais, qui m’a permis de goûter à un bon niveau quand j’étais jeune. Mon premier coach au GF c’était Arnaud Genty, qui est toujours dans le staff (entraineur des gardiens, ndlr). Tomber contre ma ville, c’est particulier. Je suis toujours les résultats même si je ne connais plus grand monde aujourd’hui. Je suis en contact avec Alexis (Sandre, ndlr) même s’il n’est plus au club depuis peu.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
Continuer à prendre du plaisir ! Comme on dit, je suis désormais plus proche de la fin que du début. Mais continuer à être compétitif, assurer rapidement un maintien avec Istres et pour la suite on verra !