Le GF38 a relevé la tête, avec la manière, en allant s’imposer chez le Stade de Reims avant la trêve internationale. Mais la réception du co-leader Pau, ce vendredi au Stade des Alpes, est déjà une nouvelle épreuve à surmonter. Et le rappel que le haut niveau ne tolère pas de relâchement. Un aspect qui n’a pas toujours été la qualité première du groupe dauphinois ces derniers mois.
« Il va falloir continuer à cultiver notre dynamique« , a exprimé ce jeudi matin l’entraîneur Franck Rizzetto lors de la conférence de presse d’avant-match. Mais ce n’est pas la seule chose que ses joueurs doivent apprendre à cultiver pour justement la nourrir. La victoire à Reims a été positive sur bien des points et notamment sur l’investissement dans l’impact, dans l’intensité mis par Gaëtan Paquiez et ses coéquipiers pour pétiller en Champagne. Un investissement que l’on avait déjà pu constater à quelques trop reprises plus tôt dans la saison, notamment lors de l’enchaînement Saint-Etienne – Dunkerque où, à défaut d’être brillant dans le jeu, les Isérois avaient mordu dans chaque duel pour aller chercher des points précieux. Un diptyque malheureusement sans suite : le GF38 avait été en-dessous de tout face au FC Annecy quelques jours plus tard.
« Intermittents de l’engagement », ces Grenoblois le sont un peu trop souvent depuis quelques mois. Si on relève fréquemment que le groupe vit bien (et tant mieux), y compris dans des périodes sportives plus compliquées, il est bon de rappeler que le haut-niveau n’est pas la colonie de vacances. Il exige un engagement permanent, sur comme en dehors des terrains, si l’ont veut s’y imposer puis s’y maintenir.
« Vouloir toujours progresser, toujours avoir faim, c’est la base du football » convient Franck Rizzetto qui dans son expérience d’entraîneur a jusque là plutôt eu à faire à des joueurs qui voulaient aller chercher quelque chose – un contrat pro’, que ce soit avec les jeunes de la réserve du Paris Saint-Germain ou quand Rodez évoluait aux portes du monde professionnel. « Pour cela, il faut avoir une très bonne remise en question individuelle, avoir un entourage qui sache dire les vraies choses. Et puis surtout être à l’écoute du staff par rapport à nos attentes. Les joueurs qui sont comme ça ont de très fortes chances de progresser.«
Mais est ce que SES JOUEURS A LUI sont finalement toujours dans ce bon état d’esprit ou faut-il parfois les remettre dans le droit chemin ? Si le technicien reste un peu flou sur le sujet, il convient malgré tout que « certains choix ont été liés à ça, pour remettre un petit peu les idées au clair pour certains » après la déroute face au voisin haut-savoyard.
Egalement interrogé, Jessy Benet, qui fait partie des « anciens » du groupe », est pour sa part un peu plus affirmatif sur le sujet. « Je pense qu’il faut insister (sur cette question de l’exigence quotidienne à appliquer). J’en parlais hier (mercredi) avec le coach. Je lui disais que je pensais qu’avec certains joueurs, surtout quand ils sont encore peu expérimentés, il faut parfois rappeler des choses simples, qui paraissent peut être acquises. Il y a besoin de les répéter pour qu’elles soient bien en tête«
Ce GF38 a besoin d’être à 100% pour exister dans une Ligue 2 qui ne permet pas la moindre faiblesse. Il ne l’a pas toujours été et s’est fait punir en conséquence. Et pour être à 100% le vendredi soir, il faut l’être toute la semaine, aux entraînements comme en dehors. C’est l’acceptation de cette exigence là qui permettra aux Grenoblois de durer, individuellement et collectivement. Oui, la victoire à Reims a été belle. Mais sa vérité est déjà de l’histoire ancienne. Place à un nouveau récit, écrit et joué par des Grenoblois qui connaissent, ils l’ont démontré, la recette pour terminer sur une happy end.