C’est une rareté depuis qu’il s’est assis sur le banc du GF38. Face à Amiens puis contre Rodez, Franck Rizzetto a aligné la même équipe. Plus globalement, le technicien grenoblois a tourné avec les mêmes joueurs ces dernières semaines – y compris lorsque les matchs s’enchaînaient tous les trois jours – avec souvent les mêmes rotations. Après avoir beaucoup tâtonné en début d’exercice, il semble avoir trouvé une formule, et une formule qui marche au vu des récents résultats.

Si on ne peut pas encore parler d’équipe-type, le terme de « 15-type » semble lui approprié. Ces 15 éléments ne sont pas les seuls à jouer mais ils tournent sur les places de titulaires alors que le reste de l’effectif se contente désormais de quelques minutes ci et là.

Diop est bien sûr incontournable dans les cages. Derrière, si un trio semble avoir un temps d’avance (Paquiez, Vidal, Mambo), Mouyokolo est venu rappeler lors des deux derniers matchs qu’il pouvait être plus qu’un joker de luxe. Sarikaya, qui sera sans doute aligné en coupe de France ce vendredi, semble désormais loin alors que Tchaptchet n’est plus dans les discussions depuis le début de la saison.

Les pistons sont un des rares postes où une rotation existe. Xantippe et Mion à gauche, Delos et le polyvalent Zahui à droite se partagent les minutes. Mais c’est finalement le cas depuis le début de la saison puisqu’Ange-Loïc Ngatta n’est jamais apparu sur les pelouses de Ligue 2.

Au milieu, Benet et Valls sont incontournables et ne sortent pas du 11 de départ, même lors des semaines à trois matchs. Au vu de leur prestation face au RAF, on comprend pourquoi. Le « troisième homme » alterne entre Lele Diba et Bangré selon les configurations de match, le type d’adversaire. Le Sénégalais semble désormais partir avec les faveurs de son entraîneur mais l’ancien du TFC, qui joue plus haut et apporte un supplément technique, conserve un temps de jeu important. Au contraire de MBock, seulement titulaire au Red Star et qui n’a joué que 4 minutes lors des deux derniers matchs, et de Mouazan totalement mis de côté et qui fera l’objet d’un article à part d’ici quelques jours.

Devant, Nesta Elphège s’est fait sa place. Pour l’accompagner, Yadaly Diaby, meilleur buteur grenoblois cette saison, semblait tenir la corde mais le repositionnement de Nesta Zahui devant a un peu bousculé cette hiérarchie. Derrière ce trio, le reste des attaquants se partagent des petits bouts de match et ne sont parfois même pas sur la feuille de match… Alors que Moussa Djitté sera pleinement opérationnel d’ici quelques semaines et sera un candidat sérieux entrer a minima dans une rotation.

Difficile de ne pas associer les compositions qui évoluent désormais peu aux récents meilleurs résultats. Rizzetto semble avoir trouvé les associations qui fonctionnent le mieux. Pour le moment en tout cas. C’est notamment le cas devant, après avoir beaucoup essayé, entre Elphège et Diaby ou entre les deux « Nesta ». Les automatismes en match sont aussi plus visibles, chaque joueur connait/comprend mieux les déplacements de ses coéquipiers. Le pressing collectif est meilleur, le bloc semble plus compact même si tout est encore loin d’être parfait.

Est-ce que les joueurs qui sont en dehors de ce « 15 » doivent être enterrés pour autant ? La coupe de France, les blessures, les suspensions sont le lot de toutes les équipes et l’on sait que les formations commencent et terminent rarement un exercice avec les mêmes joueurs. Il faudra sans doute réduire l’effectif avec quelques prêts ou départ cet été mais c’est aussi aux différents éléments de gagner du temps de jeu par leur investissement à l’entraînement et chaque seconde qu’on leur accordera. L’accompagnement « psychologique » de ceux qui jouent moins sera sans doute une clé importante de la réussite (ou non) de la saison grenobloise.

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