Avant la rencontre face à l’AJ Auxerre, le coach grenoblois a livré ses impressions en conférence de presse. Vous pouvez également retrouver une interview du capitaine Maxime Spano Rahou ainsi que le groupe des 18 Grenoblois retenus.

Pour le GF38, toute l’année 2018 a été très belle, dont toute une partie sous vous ordre. C’est important de bien terminer l’année ?

On voudrait continuer sur la dynamique qu’on a depuis cinq mois en championnat. C’est le dernier match de l’année 2018 mais on n’est pas encore en vacances. Les vacances ce sera samedi midi. Et puis, il y a plusieurs choses dans ce match d’Auxerre. Déjà, la volonté de rattraper notre contre-performance de vendredi dernier car s’en est une, notamment sur la première période. On a d’ailleurs bien analysé ça avec les joueurs. Car c’est une équipe du GF38 que je n’ai pas reconnu sur la première période : passive, spectateur, pas de courses à hautes intensités. J’attends donc autre chose sur ce match d’Auxerre, il faut qu’on l’aborde comme on a abordé ceux de Béziers ou d’Orléans. C’est une équipe qui a repris des couleurs depuis 6 matchs et qui a un potentiel offensif important avec des bons joueurs, sur le papier l’effectif est très beau. La deuxième chose, ça va être de pouvoir finir cette année avec le maximum de points. Et aussi de terminer là où on est depuis pas mal de semaines, c’est-à-dire dans les places d’honneur. Ça nous ferait mal de finir à la huitième place, car on ne le mérite pas sur la première partie de saison. On a donc encore un résultat à faire à Auxerre, dans un match différent des autres. J’attends donc beaucoup d’investissement sur ce match.

Il y a aussi la volonté de réagir après la défaite face au Paris FC et de prouver que ce n’était qu’un accident ?

C’était un demi-accident car on a fait un demi-match, on a fait une bonne deuxième mi-temps. Après, on peut aussi encore discuter des faits d’arbitrage, avec notamment un penalty flagrant sur Vandenabeele sur un corner. On n’est pas en réussite avec cet arbitre, ce sont des choses qui arrivent. Mais bien-sûr, j’attends le comportement qu’on doit avoir, pas celui de la première mi-temps où j’ai vu une équipe apathique.

Comment se comporte le groupe sur le plan mental ? Il n’y a pas d’usure ?

On est comme tout le monde, après 6 mois sans coupure, on est dans l’hiver. Ça commence à grincer un peu et la semaine de repos fera du bien pour restaurer les organismes. Après, psychologiquement, le match du PFC nous a impacté. Il a fallu débriefer et relativiser aussi sur cette défaite. Car il y a eu surtout le sentiment d’avoir gâché une possibilité énorme de se retrouver troisième à deux points du quatrième, qui aurait été un truc assez exceptionnel. Mais je n’ai pas d’inquiétude sur l’aspect psychologique et l’usure mentale ou physique.

Auxerre marque assez peu mais encaisse aussi peu de buts sur les derniers matchs, un peu comme le Paris FC. Vous n’avez pas peur que le même scénario se reproduise ?

On a quand même au moins une grosse situation de revenir au score contre le PFC et dans un match comme ça, quand tu as une très grosse occasion c’est déjà pas mal. Ce sera un autre match car c’est une équipe d’Auxerre qui voudra prendre les trois points chez elle. Pour nous, c’est aussi quelque chose de moins compliqué, plutôt que de faire toujours le jeu à domicile. Et on peut voir que sur dix matchs de Ligue 2, il n’y a même pas 40% de victoires à domicile parce que c’est très compliqué, il faut être un peu plus juste techniquement. Ce n’est pas que c’est plus facile à l’extérieur, c’est qu’on a toujours un petit peu plus de place, d’espaces et ça nous convient plutôt bien.

Les bons résultats à l’extérieur s’expliquent aussi par le fait que vous êtes peut-être plus à l’aise quand il s’agit de ne pas faire le jeu ?

Comme un peu tout le monde. Quand tu ressors et que tu as de la place, c’est plus facile de jouer. On a aussi fait preuve de beaucoup d’efficacité puisque sur les cinq derniers matchs à l’extérieur, on a mis 11 buts. On a donc connu aussi plus d’efficacité qu’à domicile et on doit en faire une force. Ça doit nous donner la conscience de notre potentiel.

Sur la série à l’extérieur, pas de défaite depuis le 3 septembre à Lorient, ce n’est pas anecdotique ?

Oui et j’espère que ça fera peur à l’adversaire demain soir. Même si on n’est pas devenu des ogres non plus. Nous sommes sur une très bonne série à l’extérieur mais il faut surtout bien réfléchir à ce qu’on a mis de bien dans ces matchs. C’est ça qui m’intéresse. Parce que se dire qu’on a gagné c’est bien, mais comment on l’a fait c’est encore mieux.

Le GF38 sur le podium pendant les fêtes, ce serait un beau cadeau ?

On n’est pas vraiment dans ce raisonnement-là. On aurait pu avoir ce raisonnement sur les trois derniers matchs. Mais si on est dans les six premiers, ce sera quoi qu’il arrive une très bonne première partie de saison. J’aimerai bien aussi faire fructifier ce déplacement pour qu’on puisse aborder l’année 2019 dans les meilleures dispositions. Avec un bon match de Coupe qui va nous lancer contre Strasbourg, une réception du Havre qui sera un match certainement tendu. Logiquement, si on continue comme ça, le maintien devrait arriver assez rapidement, pour pouvoir lâcher les chevaux en deuxième partie de saison. Je n’aimerai pas qu’on arrive le 15 février avec 38 points et ne plus rien jouer. Il faut qu’on ait toujours cette ambition de gagner un certain nombre de matchs pour pouvoir participer aux festivités du haut de tableau.

Martin Bornet

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