Pour la première fois depuis son départ du GF38, Olivier Saragaglia retrouvera le Stade des Alpes ce vendredi. Mais sur le banc visiteur, avec la Berrichonne de Châteauroux, où il entame sa troisième saison en tant qu’entraîneur-adjoint. Des couleurs différentes mais toujours Grenoble dans la peau. Rien de plus normal pour celui qui a passé plusieurs vies dans ce club. On est revenu avec lui sur ses expériences marquantes dans la capitale des Alpes. Des souvenirs d’un Grenoblois à jamais dans l’histoire du GF38.




Première licence à 7 ans

« Je dois être le joueur qui a connu le plus de clubs en restant dans le même club. », s’amuse Olivier. Le « GF38 » a en effet eu plusieurs entités et le milieu de terrain en a connu de nombreuses (FCGD, FCGI, FCJI…). Mais la première était « le FC AS Grenoble » qui était l’association du FC Grenoble et de l’AS Grenoble. J’ai eu ma première licence à l’âge de 7 ans, le maillot à l’époque était rouge et bleu. »

Une finale de Gambardella

Les premiers souvenirs sous les couleurs grenobloises sont nombreux et marquants. « Si je ne devais en garder qu’un ça serait la finale de coupe Gambardella que nous avions disputés et qui est lié à plein de supers bons moments puisqu’on avait sorti de la compétition Lens, Strasbourg, le PSG… L’entraîneur à l’époque était Roger Garcin et Noël Tosi était le directeur du centre de formation. Dans l’équipe il y avait Philippe Godoy ou encore Olivier Bochu pour te citer ceux qui ont fait carrière derrière. » Comme deux ans auparavant Grenoble s’incline en finale, mais cela reste un temps fort dans l’histoire du football grenoblois.

Premier match en pro

« C’est lors de la saison 1989-1990 avec un match à Martigues, j’avais 19 ans. Le match suivant nous recevions Gueugnon pour mon premier match au stade Municipal. J’avais l’impression de vivre un rêve. Je venais voir les matchs et là je me retrouvais dans l’équipe du jour au lendemain? Je m’en rappelle comme si c’était hier... »

On vous réserve les anecdotes de bizutage pour une autre fois mais on s’amusait bien à l’époque à Grenoble !

Le premier but en pro d’Olivier Saragaglia

« C’était contre la réserve de l’Olympique de Marseille où évoluaient Lada et Fournier ce jour là. On avait gagné 5-0. C’était l’année où on était allé jouer la monter à Endoume en fin de championnat. Sur le but je place une tête décroisée sur un coup-franc de Clément Garcia. »

Le journaliste étant très mauvaise langue sur les questions qu’il pose (en sous-entendant qu’Olivier ne marquait pas souvent), le technicien tenait à rétablir la vérité. « La saison 1999-2000, quand on a commencé à jouer à Lesdiguières, j’ai marqué une demi-douzaine de buts, à chaque fois suite à des coups de pied arrêtés. »

Son retour sous maillot adverse

« Je ne suis jamais revenu au Stade des Alpes depuis mon départ du club ». Et ce sera une première sur le banc et dans les vestiaires des visiteurs. Olivier était revenu une fois sous tunique adverse, quand il jouait au Red Star lors de la saison 2000-2001. « Pour une défaite 1-0, l’année où le GF38 monte en Ligue 2. Le match avait eu lieu à Lesdiguières ». Le Castelroussin ne nous en voudra pas si on souhaite pareil épilogue ce vendredi.

Le joueur le plus talentueux qu’il a côtoyé à Grenoble

« J’en citerais deux. Youri Djorkaeff mais je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de jouer avec lui en équipe Une. Je l’ai davantage connu au centre de formation. Et Plamen Markov qui a évolué trois ans à Grenoble entre 1987 et 1990, qui était international bulgare, qui avait joué la coupe du monde 1986. Vraiment un joueur extraordinaire. »

La première vie d’entraîneur d’Olivier Saragaglia, auprès des jeunes à Grenoble

« Cela s’est fait par hasard. Je quittais le Red Star et je devais rejoindre Besançon. Mais j’ai rencontré Alain Fessler (président de l’association) au centre-ville, on a bu un café. Il m’a parlé de la nouvelle catégorie 14 Fédéraux qui se mettait en place à l’époque et il m’a dit qu’il souhaitait que des anciens grenoblois s’investissent en tant qu’éducateurs au club. J’ai finalement refusé Besançon pour cette nouvelle aventure. Je n’ai aucun regret, bien au contraire, ça me permet de continuer à vivre de ma passion et si je n’étais pas spécialement attiré par le métier d’entraîneur quand j’étais joueur j’ai découvert quelque chose qui me plait énormément. »

Le meilleur souvenir avec les jeunes

« Il y en a beaucoup mais je dirais les phases finales avec les 16 ans Nationaux avec une équipe où jouaient Feghouli, Maubleu, Cianci, Tinhan…. On avait fini 1er de notre poule devant Montpellier, Monaco, Saint-Etienne… qui étaient tous des très gros centres de formation à l’époque. »

Le jeune le plus talentueux qu’Olivier Saragaglia a eu sous sa coupe

Sofiane Feghouli. C’est d’ailleurs le seul avec qui je me suis « mouillé » en lui prédisant une grosse carrière. Mais j’ai eu la chance d’avoir beaucoup de très très bons joueurs, certains sont mêmes devenus champions du monde !. »

Le meilleur souvenir à la tête des seniors

« Il y en a deux qui me viennent rapidement en tête. Quand j’ai été porté en triomphe par les supporters le soir de la montée en CFA. C’était vraiment énorme, de voir comme on était soutenu, de voir la ferveur alors qu’on était en 5ème division. Il y a eu des liens très forts qui se sont noués avec les supporters tout au long de ces saisons et ce vendredi j’aurai plaisir à aller les voir.
Le second c’est la victoire en coupe de France contre l’Olympique de Marseille. Il est d’autant plus difficile à oublier qu’on m’en parle souvent (rires). Quand je suis allé à Clairefontaine les collègues me parlaient beaucoup de ça, disant que c’était sûrement le plus gros exploit dans le football français au cours des dix dernières années (le GF38 alors en CFA avait sorti l’OM alors leader de Ligue 1 après les tab), chose dont on se rendait peut être pas forcément compte en le vivant. »

Ce vendredi Olivier Saragaglia retrouvera un stade, une ville, des personnes qu’il connait bien. Sous d’autres couleurs et avec l’ambition de repartir avec la victoire mais des souvenirs plein la tête. Réservons lui l’accueil qu’il mérite. « Uno di noi », à jamais.

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