Ce samedi, les salons du Stade des Alpes accueillaient une conférence sur le mouvement ultras organisée par le Red Kaos 94. Avant de revenir sur quelques points abordés lors du débat, revenons en quelques mots sur la présence de Sébastien Louis, venu présenté son ouvrage « Ultras, les autres protagonistes du football ».

L’auteur a longuement évoqué tout l’historique du mouvement ultras en Italie, de sa naissance à la fin des années 60 jusqu’à aujourd’hui. Nous ne reviendrons pas dessus, on vous invite à vous procurer son ouvrage, fruit de plusieurs années de recherches et d’enquête sur le terrain.

On va plutôt se concentrer sur plusieurs éléments abordés par Sébastien Louis dans la dernière partie de son exposé.

Le premier concerne les mesures, plus ou moins répressives, instaurées en Italie dans le courant des années 2000. L’Universitaire a ainsi évoqué la création d’une carte du supporter, la Tessera del tifoso, obligatoire pour accéder au stade, et a fortiori se déplacer, et perçue comme un moyen de répression inacceptable et un instrument anti-ultra. Sa conséquence : une baisse de 25% de l’affluence dans les stades, quand tous les voisins européens connaissaient une augmentation de la fréquentation.

Pour Sébastien Louis, il s’agit d’un bon exemple que « le stade est devenu un laboratoire de la répression. » Les autorités profitent de la mauvaise image pour expérimenter des mesures qu’ils ne pourraient pas tester ailleurs. En Italie, un parlementaire a par exemple proposé que soit mise en place la « carte du manifestant » sur le modèle de la Tessera del tifoso.

Face à cette tendance, le mouvement ultras essaye de résister et de trouver des alternatives. Pour Sébastien Louis, malgré ces tentatives de répression, l’esprit ultra perdure, continue de fasciner et s’étend même là où on ne l’attend pas forcément, comme en Indonésie où l’auteur a voyagé (>> la Brigata Curva Sud). « La culture ultras s’est imposée dans le monde entier et, en conclusion, je n’ai qu’une chose à dire : longue vie aux ultras »

Une conclusion qu’on ne peut que partager !

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