La LFP a décidé ce vendredi, sans surprise, l’interruption « jusqu’à nouvel ordre » des championnats Ligue 1 et Ligue 2. Une décision avec laquelle les clubs vont devoir composer alors que cela soulève plusieurs questions.

A l’issue de la conférence de presse d’avant-match, ce jeudi, Philippe Hinschberger nous confiait qu’il voyait le championnat être rapidement suspendu. Il ne s’imaginait pas si bien dire… Les footballeurs grenoblois ont dû passer 14 heures dans leur bus en l’espace de 24 heures, pour un aller-retour inutile jusqu’à Orléans.

Aujourd’hui le GF38 a donné le week-end à ses joueurs. Lundi, une réunion aura lieu pour décider de la suite. Aujourd’hui dans les autres clubs de Ligue 2 deux tendances s’observent. Au Havre ou à Sochaux, on prône pour la continuité des entraînements, « moins risquée que de laisser les joueurs dans la nature », dixit Paul Le Guen. A Nancy on a au contraire octroyé 3 semaines de congés payés à l’effectif professionnel. Les Grenoblois sont plutôt favorables à cette seconde option, qui peut par exemple permettre à ceux qui en sont éloignés de se rapprocher de leur famille.

Cette option pourrait permettre en outre de solder une partie des congés payés. Au cas où le championnat puisse reprendre, il est en effet possible qu’il se poursuive jusqu’à juin (même si le monde pro’ peut jouer en milieu de semaine), mois dévolue à solder la majeure partie de ces derniers.
En revanche, il semble très compliqué de le faire se terminer au-delà, ne serait-ce que du fait des fins de contrat. Nathalie Boy de la Tour a d’ailleurs déclaré sur BeinSport que « décaler l’Euro nous laisserait de la souplesse dans l’organisation de nos championnats. Cela nous permettrait de jouer jusque fin juin. Au-delà, c’est plus compliqué. »

La présidente de la Ligue de football professionnel (LFP) a également indiqué que « la solution de la saison blanche n’a même pas été abordée par le conseil d’administration. Je suis convaincue que l’on ira au bout du championnat. »

Il reste 10 journées de Ligue 2 à disputer. A titre d’exemple, une reprise début mai, à raison de 3 matchs par semaine, permettrait de boucler le championnat début juin et d’enchaîner avec les play-offs dans les jours suivants. Un programme déjà très (trop ?) costaud…donc difficile d’imaginer une reprise plus tardive des rencontres. Nos confrères de MaLigue2 évoque de leur côté la date du 15 mai comme limite. Comme dans le monde amateur, c’est sans doute la date du pic de l’épidémie qui décidera de la reprise. Depuis hier, la Ligue 2 est d’ailleurs concerné directement avec un premier cas officiel positif au coronavirus pour le Troyen Suk.

Si le championnat ne reprenait pas qu’elle serait alors les options ? Outre-manche, on envisage par exemple de geler le classement, de faire monter les équipes en position de monter au moment de l’arrêt, et de ne faire descendre personne. Sans doute la solution qui entraînerait le moins de grogne de la part des clubs.
On peut aussi imaginer un gel avec montées et descentes prévues, l’option « saison blanche » (pas de montées, pas de descentes) ou pourquoi pas directement des phases finales avec les équipes concernées.

Dans tous les cas de figure, la position du GF38 lui permet de ne pas nourrir d’inquiétude : il sera en Ligue 2 la saison prochaine. L’arrêt définitif du championnat aurait en revanche des conséquences économiques. Si la billetterie ne représente pas le poste de recette le plus intéressant du club grenoblois, quid des droits télés et des partenariats (loges, panneautique, maillot…) avec une saison amputée de 10 matchs ?

Les axes de réflexion ne vont en tout cas pas manquer au cours des prochaines semaines…

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