En cette fin de semaine, on va logiquement souvent entendre parler de Manu Perez dont les qualités sur et en dehors du terrain ont conquis le public du Stade des Alpes lors des premières saisons de CFA2/CFA (et avant pour ceux qui suivaient les équipes jeunes). Mais un autre #exGF38 fait partie de l’effectif du Clermont Foot et devrait fouler la pelouse du SDA ce vendredi : Florent Ogier. Le défenseur n’est resté que deux saisons à Grenoble, en U19 et avec la réserve. Deux saisons réussies sur le plan sportif et pendant lesquelles il aura su se créer et laisser d’excellents souvenirs. Nous avons pu discuter de son histoire grenobloise et de l’affiche de ce vendredi avec lui. Entretien.




Florent, peux-tu déjà nous parler de ton arrivée à Grenoble ?

J’arrive en 2007 si je ne me trompe pas. J’ai été formé à l’Olympique Lyonnais et je suis arrivé à Grenoble en fin de formation pour signer stagiaire. J’avais eu l’occasion de souvent jouer contre eux en jeunes. C’est Bernard Blaquart, qui était alors directeur du centre de formation et aussi entraîneur de l’équipe réserve, qui est venu me chercher. J’ai fait un essai qui s’est avéré concluant et je suis donc resté deux ans au GF38. La première année j’ai évolué avec les U19, enfin la catégorie ne s’appelait pas encore comme ça, entraînés par Patrick Cordoba. La deuxième année avec l’équipe réserve, qui avait été reprise par Olivier Saragaglia.

J’ai des souvenirs de toi évoluant parfois au poste de latéral avec la réserve, tu étais moins fixé dans l’axe à l’époque ?

A la base je suis vraiment un défenseur axial mais c’est vrai qu’avec la réserve grenobloise il m’est arrivé de jouer arrière gauche mais aussi parfois arrière droit.

Quels souvenirs gardes-tu de cette période au GF38 ?

D’excellents souvenirs ! Déjà sur le plan sportif les deux années ont été très abouties. En U19 on a raté les poules finales de très peu et l’année avec la réserve on finit par une accession en CFA (pour d’ailleurs la seule saison que disputera l’équipe réserve à ce niveau).
Et sur le plan humain je n’ai également que des bons souvenirs et j’ai encore pas mal de potes de l’époque avec qui je suis encore en contact ou que j’ai plaisir à recroiser sur les terrains. Il y a Manu Perez bien sûr que j’ai retrouvé à Clermont cette saison mais aussi Jonathan Tinhan (qui joue à Troyes cette année, ndlr), Romain Provenzano (capitaine de la réserve à l’époque qui a désormais pris sa retraite des terrains, ndlr), Anthony Bova…

Quand tu arrives à cumuler bons souvenirs sportifs et des potes en dehors du terrain c’est en général que l’expérience est très positive.

Sans revenir trop dans le détail sur ton parcours (>> sa fiche sur footballdatabase), on a l’impression qu’il y a une progression logique et continue, en tout cas en ce qui concerne les niveaux au sein desquels tu as évolué.

C’est vrai qu’il y a un peu de ça mais j’ai un regard un peu plus mitigé. Quand j’ai quitté Lyon Duchère pour Dijon, en Ligue 2, j’ai beaucoup joué et en général quand un jeune joueur commence à enchaîner comme ça il poursuit derrière. Moi je suis redescendu après au niveau national. Donc il y a un petit goût amer lié et le fait de me dire que j’aurais peut être fait autrement si je pouvais revenir en arrière. Maintenant toutes mes expériences m’ont servi, j’ai vécu de très belles années, à Bourg-Péronnas notamment, d’autres un peu moins bonnes mais ma carrière s’est construite de cette façon et je retire une grande fierté d’avoir réussi à revenir en Ligue 2 finalement et de m’y être imposé ces dernières années.

Tu as pas mal bourlingué, est-ce que c’est lié à ton tempérament d’avoir du mal à rester plus de deux-trois ans au même endroit ?

Non la plupart du temps ce n’était pas de ma volonté, mes contrats se terminaient, les clubs passaient à autre chose. Après j’ai été habitué à ça jeune donc je ne l’ai pas mal vécu. Ca m’a même fait du bien dans la mesure où cela oblige à une remise en question permanente. Il faut refaire ses preuves, on ne tombe pas dans un certain quotidien. Et cela m’a servi pour continuer d’évoluer.

Des expériences qui te permettent aussi finalement de rapidement t’intégrer quand tu arrives dans un nouveau club ?

Oui, je pense aussi être de toute façon quelqu’un de plutôt simple et avenant donc mon caractère me permet de vite m’intégrer mais ces expériences sont également un plus.

Pour revenir sur l’actualité quel regard portes-tu sur le début de saison de Clermont ?

On mériterait quelques points de plus au classement, si on parvient à s’imposer contre Grenoble on serait vraiment pas mal en terme de points.
Sur les résultats on a connu un début un peu moyen mais dans le jeu on n’a jamais été laborieux, bien au contraire.

Je pense qu’on est en progression. Cela sera plus facile de dresser un petit bilan après 10 matchs et c’est pour ça que ce match contre Grenoble est important : selon le résultat on peut rester dans le correct ou tomber dans le très positif.

A titre personnel, en lien avec une question précédente, tu sembles avoir vite pris la mesure de ta nouvelle équipe…

J’ai eu très peu de temps pour m’adapter puisque je suis arrivé à Clermont 2 semaines avant le débu du championnat. Donc je suis plutôt content pour l’instant d’autant que je pense que, comme l’équipe, je progresse encore actuellement. Mais j’arrive déjà à amener plus de choses au groupe, je me sens bien sur le terrain, ces derniers temps j’ai aussi un peu de réussite devant les buts et en dehors du terrain ça se passe super bien. Il faut que je poursuive dans ce sens là.

Tu parles de ta réussite devant les buts. C’est déjà une saison record pour toi ?!

C’est vrai j’en suis à 3 buts en championnat et 1 en coupe, je crois n’avoir jamais mis autant de buts en seniors.

En tant que défenseur, la solidité affichée dernièrement par l’équipe doit aussi être un gros motif de satisfaction ?

Après si on gagne nos matchs 2-1 je n’ai rien contre non plus ! Mais c’est qu’actuellement on encaisse très peu de buts. On a manqué de réussite en début de saison où sur certains matchs on prenait un but par frappe quasiment. On a su rectifier le tir, et bénéficier aussi il est vrai d’un peu de réussite à notre tour. On sait que c’est important de pouvoir s’appuyer sur des bases solides, ça relâche tout le monde, notamment les joueurs offensifs qui peuvent s’exprimer pleinement.

Quelles sont les ambitions de Clermont en Ligue 2 cette saison ?

Comme tous les clubs je pense, déjà de faire mieux que la saison dernière, et donc faire une très belle saison. Ca commence un peu à se décanter mais il faut attendre encore un peu pour définir un objectif plus précis. Après on reste des compétiteurs et on regarde davantage vers le haut de tableau. Mais même si cela ne reste que des chiffres, Clermont est encore un « petit » club par rapport à certaines cylindrées du championnat. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas être ambitieux mais ça serait prétentieux de prétendre rivaliser avec ces grosses écuries dès à présent. Donc prenons les matchs les uns après les autres.

Clermont a une réputation d’équipe joueuse… On peut s’attendre à ce que ce soit le cas vendredi ?

Connaissant notre coach la réponse est oui. On ne viendra pas pour attendre. Il souhaite que l’on impose notre football, que ce soit à domicile comme à l’extérieur, et que ce soit l’adversaire qui s’adapte. En règle générale, quand on arrive à maîtriser la rencontre, le résultat est positif au bout.

Le premier match officiel au Stade des Alpes avait été un Grenoble – Clermont en 2008. Tu jouais au club à l’époque, tu étais présent en tribune ?

Honnêtement je n’ai pas de souvenirs spécifiques de ce match mais comme on allait voir tous les matchs à domicile je pense que oui.
Par contre je me souviens d’avoir joué à une reprise au Stade des Alpes, en Ligue 2. On avait perdu et Yoric Ravet avait mis un but splendide à cette occasion (il avait même mis un doublé et un certain Manu Perez était titulaire dans les rangs grenoblois, ndlr).

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