Cindy Perrault devrait faire son retour dans les cages du GF38 ce dimanche à l’occasion de la demi-finale de la Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais. Face à la meilleure équipe du monde, la gardienne de 23 ans devrait souvent être dans le feu de l’action. Une situation qui n’est pourtant pas pour lui déplaire. Portrait.

« C’est un match que je ne pouvais pas manquer ». On pourrait penser qu’une gardienne appréhenderait davantage une confrontation face à une équipe qui inscrit plus de 4 buts par match en moyenne en D1 et en coupe de France cette saison.

Mais, s’est drapée de cette petite dose d’audace et de témérité propre à sa caste, que Cindy aborde cette demi-finale de coupe de France. Avec « l’envie de montrer ce que je vaux, comment j’ai évolué » au club où elle a été formée.

Si c’est à Angers que Perrault touche ses premiers ballons – d’abord comme attaquante, puis dès l’âge de 11 ans dans les buts, c’est à l’OL qu’elle prend une dimension supérieure dans ce rôle qu’il lui convient à merveille. « J’aime « rentrer dedans », je n’ai pas peur. Le fait d’occuper un poste à responsabilité, avec de la pression, est quelque chose qui me plaît énormément. »

En club comme en sélection, le parcours de Cindy est riche de souvenirs forts et de succès. Elle est ainsi championne du monde U17 avec l’équipe de France en Azebaidjan en 2012 (photo Jérôme Bouchacourt/footamateur.fr) puis vice-championne du monde U20 en 2016 en Papouasie Nouvelle-Guinée. « Deux véritables aventures, dans des pays où je ne serais jamais allée, à cet âge là en tout cas, sans le football. Des voyages qui m’ont beaucoup appris. »

« En donnant j’apprends »

A Lyon, la gardienne obtient aussi l’opportunité de disputer un match de coupe de France avec l’équipe fanion. « Une belle expérience, mon coach voulait me récompenser de mon état d’esprit à l’entraînement et en dehors. »

Dimanche, la capitaine du GF38 sait le défi qui attend ses coéquipières face à Lyon et sa constellation d’internationales. « Nous sommes conscientes de l’adversité, c’est l’ogre lyonnais, la meilleure équipe du monde, mais aussi de la forme que l’on a en ce moment. On a démontré qu’on avait notre place dans ce dernier carré, en allant battre Dijon (D1) notamment. On n’a rien à perdre. On est devenu une grande famille, solidaire et on va tout donner ce dimanche pour continuer à être fière de ce parcours. »

Cindy sait aussi que peu importe le résultat, il y aura du bon à ramener de cet événement au Stade des Alpes. « C’est déjà une bonne pub pour la section féminine du club. Ça peut permettre de séduire du public, des sponsors. Et puis sportivement on apprendra de cette confrontation. »

A seulement à peine 23 ans, la gardienne sait justement que sa phase d’apprentissage n’est pas encore finie. « J’ai un entraîneur des gardiens, Cyril Clavel, qui m’apprends des choses quotidiennement. C’est pareil avec les joueuses un peu plus expérimentées de l’équipe comme Sanrine (Brétigny) qui transmettent leur vécu. Quand j’entraîne des plus jeunes, j’apprends aussi. C’est une de mes philosophies de vie : même en donnant j’apprends. »

Et il faudra certainement à la Grenobloise donner beaucoup de sa personne ce dimanche pour faire douter l’OL. Cela tombe bien, Cindy est prête à montrer l’exemple et à endosser un rôle forcément déterminant. Son temps, c’est maintenant.

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