Le spectacle n’a pas été au rendez-vous, vendredi, au Stade des Alpes. Les Grenoblois ont portée leur série d’invincibilité à six matchs mais le partage des points face à une formation d’Orléans amoindrie sonne comme un petit échec. Au-delà du résultat, la manière n’a également pas convaincu. Retour sur une soirée décevante.

Des motifs de satisfaction, malgré tout

Le GF38 est solide défensivement. Il l’a confirmé face à l’USO, qui avait pourtant de jolis arguments offensifs à faire valoir avec des Perrin, Ephestion et autre Scheidler plutôt à leur avantage ce vendredi. Mais les Isérois sont parvenus à garder leur cage inviolée pour la troisième rencontre de rang. Brice Maubleu n’a encaissé qu’un but lors des cinq derniers matchs (un corner direct de Romain Grange). Contre l’USO, il n’a guère tremblé et fait le travail sur le seul tiré cadré des visiteurs, qui n’ont par ailleurs frappé au but qu’à trois reprises.
Gibaud (5 tacles réussis, 4 interceptions) et Monfray (6 interceptions) ont livré une de leur meilleure prestation de la saison sur le plan défensif.

Vous avez élu Charles Pickel Grenoblois du Match. On partage cet avis. Le milieu de terrain suisse monte en puissance. A l’occasion de cette 11ème journée il a déjà été bon sur ce qu’on attend de lui, avec 21 ballons gagnés. Il a également touché beaucoup de ballons (63), servant de rampe de lancement, avec plus de prise de risques dans ses transmissions qu’en début de saison où on lui reprochait de ne pas suffisamment jouer vers l’avant. Il s’est enfin montré dangereux offensivement avec les deux meilleures opportunités iséroise du match à son crédit.

Un Grenoble bien trop inoffensif

Si la base défensive est là, l’animation offensive reste elle sur courant alternatif. On avait laissé un GF38 séduisant à Valenciennes. On l’a retrouvé hésitant et maladroit au Stade des Alpes vendredi dernier.
Cela tient déjà bien sûr à un adversaire bien en place donc le milieu à 4 a bien bloqué les velléités offensives des deux latéraux du GF38 qui n’ont centré qu’à deux reprises chacun alors qu’on sait qu’ils tiennent un rôle important dans l’animation offensive souhaitée par Hinschberger.

Mais la pauvreté affichée vendredi tient déjà aux Grenoblois eux-mêmes. Jessy Benet a été l’ombre du joueur qu’on avait vu dans le Nord avant la trêve internationale. Le maître à jouer alpin, pas assez face au jeu, n’a jamais réussi à insuffler du rythme au match.
Ses attaquants ne se sont pas plus montrés sous un meilleur jour : Willy Semedo s’est montré disponible mais a eu beaucoup de déchets dans son jeu, Ondaan a été très, trop discret et Djitté a fait du Djitté en pesant sur la défense mais en montrant beaucoup de naïveté dans ses déplacements. Les Grenoblois ne se sont pas trouvés ou se sont trouvés à contre-temps, que ce soit face à un bloc adverse regroupé mais aussi sur des situations de contre où il y avait pourtant davantage d’espaces.

Les remplaçants n’ont pour une fois pas plus permis de faire de différences. Nous, on a bien aimé l’entrée de Brun qui a apporté de la profondeur et de la percussions, mais pour Philippe Hinschberger et certains d’entre vous, ce sont tous les entrants qui se sont montrés décevants ce vendredi.

Est-ce qu’on peut attribuer une partie de ces soucis à la trêve internationale, qui aurait ainsi coupé un peu les jambes des Isérois ? C’est une option, d’autant qu’on a pu constater sur les autres pelouses de Ligue 2 que les attaques n’ont gère été plus inspirées. Il faudra en tout cas retrouver du rythme pour gagner des matchs, car si Grenoble a bien redressé la tête après un début de saison compliqué, la saison est encore longue et la fin du classement n’est pas si loin que ça…

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