Deuxième défaite en trois matchs, zéro but inscrit lors des trois dernières rencontres… Le GF38 patine et confirme les petites difficultés affichées depuis le début de la saison de Ligue 2. Il ne manque pourtant pas grand chose (un buteur ?) aux coéquipiers de Florian Sotoca. Retour sur la défaite de Grenoble à Lorient.




Si proche, si loin

Un score serré, un entraîneur adverse pas avare de compliments et des statistiques frustrantes (Grenoble a plus tiré, plus cadré et obtenu 2 fois plus de corner que Lorient).

Rajoutons la qualité de l’adversaire adversaire, tant sur les plan individuel (Cabot, Claude-Maurice) que collectif et une décision arbitrale contestable et contestée, qui aurait pu faire pencher la balance du bon côté – on parle bien évidemment du simple jaune donné au portier breton après sa faute sur Jigauri.

Quel constat tirer de tout ça ? Le GF38 a perdu, mais avec les honneurs, chez une équipe qui se retrouvera très certainement pas loin de la Ligue 1 en fin de saison. Pour un promu c’est une petite satisfaction que d’avoir pu rivaliser. Et c’est plutôt une constante depuis le début de la saison (y compris en coupe de la Ligue) : l’équipe de Philippe Hinschberger ne déçoit totalement jamais et il y a des motifs de satisfaction à retirer de tous ses matchs.

Des lacunes qui perdurent

Une fois cela dit on peut toutefois pointer quelques points négatifs, qui le sont d’autant plus qu’ils ont tendance à se répéter depuis l’entame du championnat.

  • Grenoble ne marque pas. Pas besoin de faire long sur le sujet. Le GF38 est l’équipe qui tire le plus en Ligue 2 et une de celle qui marque le moins. Face à Lorient les réelles occasions ont même été moins nombreuses qu’à l’accoutumée. L’animation offensive testée pour l’occasion, avec utilisation de Florian Sotoca en pointe, n’a pas donné satisfaction. Un côté droit invisible (Jigauri 8 ballons touchés en 1h même s’il aurait pu provoquer l’exclusion du portier adverse), 8 hors-jeu (!) sifflés contre les attaquants alpins, un Sotoca moins à l’aise dos au but que quand il peut redescendre chercher les ballons et globalement pas assez de fluidité pour mettre en difficulté le bloc défensif des Merlus.
    A changer de formule chaque semaine, les automatismes ont aussi peut être du mal à se développer ce qui peut expliquer certaines mésententes, notamment sur les hors-jeu ou quand Jigauri n’est pas trouvé par ses coéquipiers.
  • Trop de déchet dans les premières relances. Cette fois-ci c’est Maubleu qui a mis en difficulté son équipe dans ce secteur de jeu. Les adversaires des Isérois ont parfaitement intégré que le GF38 était en difficulté dès que ses premiers relanceurs étaient mis sous pression, on avait déjà pu le constater à plusieurs reprises depuis l’entame du championnat. La semaine passée Sanusi avait plutôt bien tenu le rôle, il a été beaucoup trop discret dans ce registre lundi. Quand on voit la prestation d’un Lemoine en face, on se dit que si les trois milieux du GF sont incontestablement pétris de qualité, il manque peut être pour le moment cette petite touche d’expérience supplémentaire (dans le placement, la vision du jeu, le bon geste au bon moment).
  • Les flancs à la peine. Cela tient déjà beaucoup de la qualité des adversaires. Claude-Maurice et Cabot ont été intenables à Vannes. Mais là encore Grenoble a souvent du mal à défendre sur ses côtés. Quand cela se répète, ce n’est pas dû qu’à l’adversité. Les ailiers grenoblois peuvent, doivent apporter davantage de soutien à leurs latéraux quand ils les voient en difficulté ou submergés par le nombre. Le GF38 est plus dans le réajustement et la réaction que dans l’habitude dans ce secteur du jeu et le fait de changer de composition chaque semaine n’y est sans doute pas étranger. Mombris, en 6 matchs de championnat, a déjà partagé son côté gauche avec 5 joueurs différents (Sotoca, El Jadeyaoui, Chergui, Jigauri, Elogo). Il faut du temps pour développer les ententes.

La patience est une vertu avec laquelle il faut composer avec ce GF38. Nous le disions en début de saison : nous (les joueurs, le public, tous les suiveurs) allons devoir apprendre à voir l’équipe moins gagner cette saison. Ce premier mois de compétition a montré un collectif encore en construction, à qui il manque sans doute encore un élément pour franchir un vrai cap, mais qui peut aussi progresser en l’état.
Les deux points perdus à domicile contre Châteauroux sont finalement plus embêtants à bien des égards qu’une défaite chez une des équipes qui jouera la montée en Ligue 1.
Les deux prochains matchs se joueront à domicile, contre des formations à la portée de la bande à Hinschberger. C’est là qu’il faudra convertir les intentions et les progrès.

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